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Canicule : état d'alerte général
C dans l'air- 1 h 5 min
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Après celui de juin, un nouvel épisode de canicule frappe la France ce lundi. Une vague de chaleur qui est censée durer une bonne partie de la semaine et atteindre de nouveaux records. Mardi 23 juillet, 59 départements ont été placés en alerte par Météo France et 5 départements du Nord-Ouest (Mayenne, Sarthe, Manche, Calvados et Orne) en vigilance orage.Ces vagues de chaleur, plus fréquentes dans l’Hexagone, sont appelées à se multiplier et à s’intensifier sous l’effet du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Agnès Buzyn a demandé la diffusion, dès lundi matin, sur les antennes de télévision et radio des spots rappelant les conseils de prévention. Sur France Info, la ministre de la Santé s’est inquiétée pour les personnes les plus vulnérables, mais aussi pour « les Français standards qui payent le prix fort de cette canicule, car ils font moins attention ».Afin de lutter contre les pics de pollution liés à cet épisode caniculaire, la circulation différenciée a été mise en place à Paris et à Lyon. Autre mesure : 73 départements sont actuellement concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant les usages de l’eau, d’après le site gouvernemental Propluvia. Afin d’aider les agriculteurs à faire face à cette sécheresse, le gouvernement va demander le versement anticipé d’une partie des aides européennes, soit une avance de trésorerie d’un milliard d’euros.Par ailleurs, les fortes chaleurs vont doper la consommation d’électricité avec le recours accru aux climatiseurs et aux ventilateurs. Mais RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, a affirmé que la production sera suffisante. De son côté, EDF a annoncé que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) seraient arrêtés en raison de la canicule. Leur redémarrage est prévu au mieux pour le mardi 30 juillet mais celui-ci pourrait être repoussé en fonction des conditions météorologiques.Hasard du calendrier, cette canicule survient alors que la jeune militante suédoise Greta Thunberg intervient à l’Assemblée nationale, sur invitation de parlementaires de tous bords. La venue de l’adolescente à l’origine d’une mobilisation mondiale des jeunes sur la question climatique échauffe les esprits au Palais Bourbon. Alors que Guillaume Larrivé et Julien Aubert - tous deux candidats à la présidence LR – l’ont qualifié respectivement de « gourou apocalyptique » et de « prophétesse en culottes courtes », l’eurodéputé RN Jordan Bardella, lui, va jusqu’à dénoncer « une nouvelle forme de totalitarisme » et la « dictature de l’émotion » dont elle serait la représentante. En août 2018, âgée alors de 15 ans, Greta Thunberg avait ému les médias et les réseaux sociaux en lançant une grève de l’école pour le climat. Depuis, elle fait régulièrement son apparition lors de sommets internationaux ou auprès de chefs d’Etat qui souhaitent la rencontrer. Si certains de ses détracteurs la croient instrumentalisée et/ou dénoncent son « incompétence », des scientifiques et climatologue saluent le combat de la jeune femme. Le magazine Time l’a citée comme étant l’une des 25 jeunes les plus influentes de l’année. Les actions de Greta Thunberg ont eu un écho un peu partout dans le monde : des étudiants ont suivi son exemple en Belgique, en Allemagne, au Canada, au Japon, en Australie et en France. En mars dernier, des dizaines de milliers d’entre eux ont marché à Paris pour le climat.Pourquoi Greta Thunberg divise-t-elle tant ? Faut-il prévoir de plus en plus de vagues de chaleur dans l’Hexagone ? En France, et ailleurs, comment les citoyens s’organisent-ils pour défendre le climat ? Invités : • Bruno Jeudy - Rédacteur en chef à Paris-Match • Arnaud Gossement - Avocat spécialiste en droit de l’environnement • Françoise Vimeux - Climatologue • Daniel Boy - Politologue spécialiste de l'écologie politique
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Après celui de juin, un nouvel épisode de canicule frappe la France ce lundi. Une vague de chaleur qui est censée durer une bonne partie de la semaine et atteindre de nouveaux records. Mardi 23 juillet, 59 départements ont été placés en alerte par Météo France et 5 départements du Nord-Ouest (Mayenne, Sarthe, Manche, Calvados et Orne) en vigilance orage.
Ces vagues de chaleur, plus fréquentes dans l’Hexagone, sont appelées à se multiplier et à s’intensifier sous l’effet du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Agnès Buzyn a demandé la diffusion, dès lundi matin, sur les antennes de télévision et radio des spots rappelant les conseils de prévention. Sur France Info, la ministre de la Santé s’est inquiétée pour les personnes les plus vulnérables, mais aussi pour « les Français standards qui payent le prix fort de cette canicule, car ils font moins attention ».
Afin de lutter contre les pics de pollution liés à cet épisode caniculaire, la circulation différenciée a été mise en place à Paris et à Lyon. Autre mesure : 73 départements sont actuellement concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant les usages de l’eau, d’après le site gouvernemental Propluvia. Afin d’aider les agriculteurs à faire face à cette sécheresse, le gouvernement va demander le versement anticipé d’une partie des aides européennes, soit une avance de trésorerie d’un milliard d’euros.
Par ailleurs, les fortes chaleurs vont doper la consommation d’électricité avec le recours accru aux climatiseurs et aux ventilateurs. Mais RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, a affirmé que la production sera suffisante. De son côté, EDF a annoncé que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) seraient arrêtés en raison de la canicule. Leur redémarrage est prévu au mieux pour le mardi 30 juillet mais celui-ci pourrait être repoussé en fonction des conditions météorologiques.
Hasard du calendrier, cette canicule survient alors que la jeune militante suédoise Greta Thunberg intervient à l’Assemblée nationale, sur invitation de parlementaires de tous bords. La venue de l’adolescente à l’origine d’une mobilisation mondiale des jeunes sur la question climatique échauffe les esprits au Palais Bourbon. Alors que Guillaume Larrivé et Julien Aubert - tous deux candidats à la présidence LR – l’ont qualifié respectivement de « gourou apocalyptique » et de « prophétesse en culottes courtes », l’eurodéputé RN Jordan Bardella, lui, va jusqu’à dénoncer « une nouvelle forme de totalitarisme » et la « dictature de l’émotion » dont elle serait la représentante.
En août 2018, âgée alors de 15 ans, Greta Thunberg avait ému les médias et les réseaux sociaux en lançant une grève de l’école pour le climat. Depuis, elle fait régulièrement son apparition lors de sommets internationaux ou auprès de chefs d’Etat qui souhaitent la rencontrer. Si certains de ses détracteurs la croient instrumentalisée et/ou dénoncent son « incompétence », des scientifiques et climatologue saluent le combat de la jeune femme. Le magazine Time l’a citée comme étant l’une des 25 jeunes les plus influentes de l’année. Les actions de Greta Thunberg ont eu un écho un peu partout dans le monde : des étudiants ont suivi son exemple en Belgique, en Allemagne, au Canada, au Japon, en Australie et en France. En mars dernier, des dizaines de milliers d’entre eux ont marché à Paris pour le climat.
Pourquoi Greta Thunberg divise-t-elle tant ? Faut-il prévoir de plus en plus de vagues de chaleur dans l’Hexagone ? En France, et ailleurs, comment les citoyens s’organisent-ils pour défendre le climat ?
Ces vagues de chaleur, plus fréquentes dans l’Hexagone, sont appelées à se multiplier et à s’intensifier sous l’effet du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Agnès Buzyn a demandé la diffusion, dès lundi matin, sur les antennes de télévision et radio des spots rappelant les conseils de prévention. Sur France Info, la ministre de la Santé s’est inquiétée pour les personnes les plus vulnérables, mais aussi pour « les Français standards qui payent le prix fort de cette canicule, car ils font moins attention ».
Afin de lutter contre les pics de pollution liés à cet épisode caniculaire, la circulation différenciée a été mise en place à Paris et à Lyon. Autre mesure : 73 départements sont actuellement concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant les usages de l’eau, d’après le site gouvernemental Propluvia. Afin d’aider les agriculteurs à faire face à cette sécheresse, le gouvernement va demander le versement anticipé d’une partie des aides européennes, soit une avance de trésorerie d’un milliard d’euros.
Par ailleurs, les fortes chaleurs vont doper la consommation d’électricité avec le recours accru aux climatiseurs et aux ventilateurs. Mais RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, a affirmé que la production sera suffisante. De son côté, EDF a annoncé que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Golfech (Tarn-et-Garonne) seraient arrêtés en raison de la canicule. Leur redémarrage est prévu au mieux pour le mardi 30 juillet mais celui-ci pourrait être repoussé en fonction des conditions météorologiques.
Hasard du calendrier, cette canicule survient alors que la jeune militante suédoise Greta Thunberg intervient à l’Assemblée nationale, sur invitation de parlementaires de tous bords. La venue de l’adolescente à l’origine d’une mobilisation mondiale des jeunes sur la question climatique échauffe les esprits au Palais Bourbon. Alors que Guillaume Larrivé et Julien Aubert - tous deux candidats à la présidence LR – l’ont qualifié respectivement de « gourou apocalyptique » et de « prophétesse en culottes courtes », l’eurodéputé RN Jordan Bardella, lui, va jusqu’à dénoncer « une nouvelle forme de totalitarisme » et la « dictature de l’émotion » dont elle serait la représentante.
En août 2018, âgée alors de 15 ans, Greta Thunberg avait ému les médias et les réseaux sociaux en lançant une grève de l’école pour le climat. Depuis, elle fait régulièrement son apparition lors de sommets internationaux ou auprès de chefs d’Etat qui souhaitent la rencontrer. Si certains de ses détracteurs la croient instrumentalisée et/ou dénoncent son « incompétence », des scientifiques et climatologue saluent le combat de la jeune femme. Le magazine Time l’a citée comme étant l’une des 25 jeunes les plus influentes de l’année. Les actions de Greta Thunberg ont eu un écho un peu partout dans le monde : des étudiants ont suivi son exemple en Belgique, en Allemagne, au Canada, au Japon, en Australie et en France. En mars dernier, des dizaines de milliers d’entre eux ont marché à Paris pour le climat.
Pourquoi Greta Thunberg divise-t-elle tant ? Faut-il prévoir de plus en plus de vagues de chaleur dans l’Hexagone ? En France, et ailleurs, comment les citoyens s’organisent-ils pour défendre le climat ?
Invités :
• Bruno Jeudy - Rédacteur en chef à Paris-Match
• Arnaud Gossement - Avocat spécialiste en droit de l’environnement
• Françoise Vimeux - Climatologue
• Daniel Boy - Politologue spécialiste de l'écologie politique
Présenté par : Axel de Tarlé