La vidéo n'est pas disponible
On parle de ce qui vous intéresse ?
Juste pour vous proposer des recommandations… qui vous intéressent ;)
De Rugy contre-attaque
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
« Il n’y aurait jamais dû y avoir d’affaire De Rugy ». Mardi 23 juillet, une semaine après sa démission du ministère de la Transition écologique et Solidaire, François De Rugy a clamé son innocence, se présentant en « honnête homme », sur le plateau du journal télévisé de France 2. « Je me présente devant vous en homme blanchi de toutes les accusations qui ont été portées contre moi », a-t-il affirmé en s’appuyant sur les rapports du gouvernement et de l’Assemblée. Ces deux enquêtes, critiquées, ont établi que les travaux dans le logement de l’ex-ministre pouvaient se justifier, et qu’« aucune irrégularité » n’avait été commise dans l’affaire des dîners à l’Hôtel de Lassay. Toutefois, le secrétariat de l’Elysée note l’urgence dans laquelle les travaux - estimés à plus de 64 000 euros - pour l’appartement de fonction avaient été réalisés. Et l’autre document, lui, épingle trois des 12 dîners, les qualifiant d’un niveau manifestement excessif. « Je me conformerai à ce qu’a dit le rapport de l’Assemblée nationale et donc je suis invité comme je l’ai souhaité à me mettre en relation avec les autorités compétentes de l’Assemblée qui établiront le montant des frais et je les réglerai », a déclaré François De Rugy lors de son allocution sur France 2. Par ailleurs, l’ancien ministre s’en est violemment pris à Mediapart, média en ligne à l’origine des révélations le visant. « Oui au journalisme d’investigation, non au journalisme de démolition », a-t-il fustigé avant d’insister : « Il n’y aurait jamais dû y avoir d’affaire De Rugy. Et aujourd’hui, en revanche, c’est sûr, il y aura une affaire Mediapart ». Si pour François De Rugy il n’y a pas d’affaire associée à son nom, Mediapart en revanche persiste et signe : les excès sont bien là. Invité mardi soir sur BFMTV, Edwy Plenel, le co-fondateur de Mediapart, a déploré les attaques de l’ancien n°2 du gouvernement et a insisté sur l’utilisation par François De Rugy de ses frais de mandats lorsqu’il était député en 2013 et 2014. « Il a démissionné parce que nous lui avons posé des questions sur quelque chose qui devenait pour lui irréversible et qui posait des questions fiscales voire pénales, le paiement de ses cotisations politiques », a affirmé Edwy Plenel. Et d’ajouter : « Les deux enquêtes confirment les faits révélés par Mediapart. (…) Les révélations de Mediapart sont utiles à la République, ce n’est pas un journalisme de démolition mais un journalisme de construction ». Au sein du site d’investigation, avec la publication de nouveaux témoignages, on réaffirme que les dîners organisés par le couple De Rugy étaient destinés à inviter des amis et non des connaissances professionnelles. Au terme de cette polémique, Matignon a diffusé, mardi, une nouvelle circulaire gouvernementale pour mieux encadrer les dépenses de rénovation des logements des ministères, et l’Assemblée nationale a annoncé la mise en place d’un groupe de travail sur les « règles et procédures budgétaires » de sa présidence. Le site d’investigation Mediapart est-il un tombeur de politiques ? En matière de transparence en politique, comment font nos voisins ? Faut-il s’inspirer des pays d’Europe du Nord, comme la Suède ? Invités : • Olivier Beaumont - Grand Reporter au service politique du Parisien/Aujourd’hui en France • Soazig Quemener - Rédactrice en chef du service politique de Marianne • Philippe Moreau-Chevrolet - Communicant et président de MCBG Conseil • Jean-Daniel Levy - Directeur du département Politique & Opinion d’Harris Interactive
En savoir plusDu même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
« Il n’y aurait jamais dû y avoir d’affaire De Rugy ». Mardi 23 juillet, une semaine après sa démission du ministère de la Transition écologique et Solidaire, François De Rugy a clamé son innocence, se présentant en « honnête homme », sur le plateau du journal télévisé de France 2. « Je me présente devant vous en homme blanchi de toutes les accusations qui ont été portées contre moi », a-t-il affirmé en s’appuyant sur les rapports du gouvernement et de l’Assemblée. Ces deux enquêtes, critiquées, ont établi que les travaux dans le logement de l’ex-ministre pouvaient se justifier, et qu’« aucune irrégularité » n’avait été commise dans l’affaire des dîners à l’Hôtel de Lassay.
Toutefois, le secrétariat de l’Elysée note l’urgence dans laquelle les travaux - estimés à plus de 64 000 euros - pour l’appartement de fonction avaient été réalisés. Et l’autre document, lui, épingle trois des 12 dîners, les qualifiant d’un niveau manifestement excessif. « Je me conformerai à ce qu’a dit le rapport de l’Assemblée nationale et donc je suis invité comme je l’ai souhaité à me mettre en relation avec les autorités compétentes de l’Assemblée qui établiront le montant des frais et je les réglerai », a déclaré François De Rugy lors de son allocution sur France 2. Par ailleurs, l’ancien ministre s’en est violemment pris à Mediapart, média en ligne à l’origine des révélations le visant. « Oui au journalisme d’investigation, non au journalisme de démolition », a-t-il fustigé avant d’insister : « Il n’y aurait jamais dû y avoir d’affaire De Rugy. Et aujourd’hui, en revanche, c’est sûr, il y aura une affaire Mediapart ».
Si pour François De Rugy il n’y a pas d’affaire associée à son nom, Mediapart en revanche persiste et signe : les excès sont bien là. Invité mardi soir sur BFMTV, Edwy Plenel, le co-fondateur de Mediapart, a déploré les attaques de l’ancien n°2 du gouvernement et a insisté sur l’utilisation par François De Rugy de ses frais de mandats lorsqu’il était député en 2013 et 2014. « Il a démissionné parce que nous lui avons posé des questions sur quelque chose qui devenait pour lui irréversible et qui posait des questions fiscales voire pénales, le paiement de ses cotisations politiques », a affirmé Edwy Plenel. Et d’ajouter : « Les deux enquêtes confirment les faits révélés par Mediapart. (…) Les révélations de Mediapart sont utiles à la République, ce n’est pas un journalisme de démolition mais un journalisme de construction ». Au sein du site d’investigation, avec la publication de nouveaux témoignages, on réaffirme que les dîners organisés par le couple De Rugy étaient destinés à inviter des amis et non des connaissances professionnelles.
Au terme de cette polémique, Matignon a diffusé, mardi, une nouvelle circulaire gouvernementale pour mieux encadrer les dépenses de rénovation des logements des ministères, et l’Assemblée nationale a annoncé la mise en place d’un groupe de travail sur les « règles et procédures budgétaires » de sa présidence.
Le site d’investigation Mediapart est-il un tombeur de politiques ? En matière de transparence en politique, comment font nos voisins ? Faut-il s’inspirer des pays d’Europe du Nord, comme la Suède ?
Invités :
•Olivier Beaumont - Grand Reporter au service politique du Parisien/Aujourd’hui en France
•Soazig Quemener - Rédactrice en chef du service politique de Marianne
• Philippe Moreau-Chevrolet - Communicant et président de MCBG Conseil
• Jean-Daniel Levy - Directeur du département Politique & Opinion d’Harris Interactive
Présenté par : Axel de Tarlé