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Brexit : pourquoi faut-il avoir peur de Boris Johnson ?
C dans l'air- 1 h 6 min
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C’est un message fort et clair qui a été adressé à Boris Johnson. Ce jeudi 18 juillet, les députés britanniques ont voté en faveur d’un amendement empêchant le futur Premier ministre de suspendre le Parlement pour mettre en œuvre un Brexit sans accord avec l’Union européenne (UE) sans que les parlementaires n’aient leur mot à dire. Opposé à Jeremy Hunt, Boris Johnson est l’ultra favori pour succéder à Theresa May le 22 juillet et occuper le 10 Downing Street.Depuis le début de sa campagne, Boris Johnson n’a eu de cesse de répéter que le Royaume-Uni allait quitter l’UE le 31 octobre prochain, accord ou pas, rendant la possibilité d’un « non deal » de plus en plus crédible. Un scénario dont les conséquences sont redoutées par les milieux économiques. Hier, l’Office de responsabilité budgétaire (OBR) a prévenu que le Royaume-Uni plongerait en récession d'ici à 2020. Selon l’OBR, la livre sterling chuterait de 10% immédiatement après le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Avec un tel scénario, il faudra aussi prévoir une augmentation des prix des denrées importées et une réduction de la main d’œuvre étrangère disponible de 25 000 personnes par an. Les salaires, le marché immobilier et l’emploi seront aussi touchés.De son côté, Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne a réaffirmé jeudi sur la BBC que l’accord de sortie, déjà repoussé à trois reprises par le Parlement britannique, constituait le « seul moyen de quitter l’UE de manière ordonnée » rappelant au passage que cet accord avait été « négocié avec les Britanniques, pas contre eux ». La veille, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen avait, elle, ouvert la porte à un nouveau report. « Si le Royaume-Uni a besoin de plus de temps, je suis d’accord pour lui accorder plus de temps. Un Brexit sans accord serait catastrophique pour les deux côtés », a déclaré celle qui prendra officiellement ses fonctions en novembre.Outre-Manche, une partie des députés britanniques semble envisager l’option d'un report du Brexit ouvrant la perspective d’une négociation avec la nouvelle équipe de l’exécutif européen. Boris Johnson, tout comme Jeremy Hunt, estiment, eux, que l’accord de sortie négocié avec l’UE était mort. Comme le souligne « Les Échos », lors du débat organisé lundi, les deux candidats du Parti conservateur ont semblé fermer la porte à un compromis sur la principale pierre d’achoppement des négociations avec Bruxelles : le mécanisme de « backstop » imposé par la Commission européenne pour assurer la fluidité des échanges entre les deux Irlande. Un cas sur lequel Bruxelles ne flanchera pas, alors que les plus fervents Brexiters « tory » accusent ce « backstop » de les enfermer dans une relation sans fin avec l’Union européenne.A quoi les Britanniques doivent-ils s’attendre si Boris Johnson est élu Premier ministre ? Quelles seront les conséquences pour l’UE d’un Brexit sans accord ? Pourquoi le scénario d’un Brexit dur inquiète les deux Irlande ? Invités : • Jean-Dominique Giuliani - Président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI • Jon Henley - Correspondant du quotidien britannique The Guardian à Paris • Anne-Elisabeth Moutet - Journaliste au Daily Telegraph • Sylvie Kauffmann - Éditorialiste en politique internationale au Monde
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C’est un message fort et clair qui a été adressé à Boris Johnson. Ce jeudi 18 juillet, les députés britanniques ont voté en faveur d’un amendement empêchant le futur Premier ministre de suspendre le Parlement pour mettre en œuvre un Brexit sans accord avec l’Union européenne (UE) sans que les parlementaires n’aient leur mot à dire. Opposé à Jeremy Hunt, Boris Johnson est l’ultra favori pour succéder à Theresa May le 22 juillet et occuper le 10 Downing Street.
Depuis le début de sa campagne, Boris Johnson n’a eu de cesse de répéter que le Royaume-Uni allait quitter l’UE le 31 octobre prochain, accord ou pas, rendant la possibilité d’un « non deal » de plus en plus crédible. Un scénario dont les conséquences sont redoutées par les milieux économiques. Hier, l’Office de responsabilité budgétaire (OBR) a prévenu que le Royaume-Uni plongerait en récession d'ici à 2020. Selon l’OBR, la livre sterling chuterait de 10% immédiatement après le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Avec un tel scénario, il faudra aussi prévoir une augmentation des prix des denrées importées et une réduction de la main d’œuvre étrangère disponible de 25 000 personnes par an. Les salaires, le marché immobilier et l’emploi seront aussi touchés.
De son côté, Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne a réaffirmé jeudi sur la BBC que l’accord de sortie, déjà repoussé à trois reprises par le Parlement britannique, constituait le « seul moyen de quitter l’UE de manière ordonnée » rappelant au passage que cet accord avait été « négocié avec les Britanniques, pas contre eux ». La veille, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen avait, elle, ouvert la porte à un nouveau report. « Si le Royaume-Uni a besoin de plus de temps, je suis d’accord pour lui accorder plus de temps. Un Brexit sans accord serait catastrophique pour les deux côtés », a déclaré celle qui prendra officiellement ses fonctions en novembre.
Outre-Manche, une partie des députés britanniques semble envisager l’option d'un report du Brexit ouvrant la perspective d’une négociation avec la nouvelle équipe de l’exécutif européen. Boris Johnson, tout comme Jeremy Hunt, estiment, eux, que l’accord de sortie négocié avec l’UE était mort. Comme le souligne « Les Échos », lors du débat organisé lundi, les deux candidats du Parti conservateur ont semblé fermer la porte à un compromis sur la principale pierre d’achoppement des négociations avec Bruxelles : le mécanisme de « backstop » imposé par la Commission européenne pour assurer la fluidité des échanges entre les deux Irlande. Un cas sur lequel Bruxelles ne flanchera pas, alors que les plus fervents Brexiters « tory » accusent ce « backstop » de les enfermer dans une relation sans fin avec l’Union européenne.
A quoi les Britanniques doivent-ils s’attendre si Boris Johnson est élu Premier ministre ? Quelles seront les conséquences pour l’UE d’un Brexit sans accord ? Pourquoi le scénario d’un Brexit dur inquiète les deux Irlande ?
Depuis le début de sa campagne, Boris Johnson n’a eu de cesse de répéter que le Royaume-Uni allait quitter l’UE le 31 octobre prochain, accord ou pas, rendant la possibilité d’un « non deal » de plus en plus crédible. Un scénario dont les conséquences sont redoutées par les milieux économiques. Hier, l’Office de responsabilité budgétaire (OBR) a prévenu que le Royaume-Uni plongerait en récession d'ici à 2020. Selon l’OBR, la livre sterling chuterait de 10% immédiatement après le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Avec un tel scénario, il faudra aussi prévoir une augmentation des prix des denrées importées et une réduction de la main d’œuvre étrangère disponible de 25 000 personnes par an. Les salaires, le marché immobilier et l’emploi seront aussi touchés.
De son côté, Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne a réaffirmé jeudi sur la BBC que l’accord de sortie, déjà repoussé à trois reprises par le Parlement britannique, constituait le « seul moyen de quitter l’UE de manière ordonnée » rappelant au passage que cet accord avait été « négocié avec les Britanniques, pas contre eux ». La veille, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen avait, elle, ouvert la porte à un nouveau report. « Si le Royaume-Uni a besoin de plus de temps, je suis d’accord pour lui accorder plus de temps. Un Brexit sans accord serait catastrophique pour les deux côtés », a déclaré celle qui prendra officiellement ses fonctions en novembre.
Outre-Manche, une partie des députés britanniques semble envisager l’option d'un report du Brexit ouvrant la perspective d’une négociation avec la nouvelle équipe de l’exécutif européen. Boris Johnson, tout comme Jeremy Hunt, estiment, eux, que l’accord de sortie négocié avec l’UE était mort. Comme le souligne « Les Échos », lors du débat organisé lundi, les deux candidats du Parti conservateur ont semblé fermer la porte à un compromis sur la principale pierre d’achoppement des négociations avec Bruxelles : le mécanisme de « backstop » imposé par la Commission européenne pour assurer la fluidité des échanges entre les deux Irlande. Un cas sur lequel Bruxelles ne flanchera pas, alors que les plus fervents Brexiters « tory » accusent ce « backstop » de les enfermer dans une relation sans fin avec l’Union européenne.
A quoi les Britanniques doivent-ils s’attendre si Boris Johnson est élu Premier ministre ? Quelles seront les conséquences pour l’UE d’un Brexit sans accord ? Pourquoi le scénario d’un Brexit dur inquiète les deux Irlande ?
Invités :
•Jean-Dominique Giuliani - Président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI
• Jon Henley - Correspondant du quotidien britannique The Guardian à Paris
•Anne-Elisabeth Moutet - Journaliste au Daily Telegraph
• Sylvie Kauffmann - Éditorialiste en politique internationale au Monde
Présenté par : Caroline Roux