De Rugy : peut-il tenir ?
C dans l'air- 1 h 5 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Alors que Mediapart enchaîne les révélations embarrassantes sur son train de vie, le ministre de la Transition écologique organise sa contre-attaque. Au lendemain de son entrevue avec le Premier ministre, François de Rugy est revenu, ému, ce matin au micro de RMC-BFMTV, sur les différentes affaires qui l’embarrassent, depuis quarante-huit heures, balayant une éventuelle démission. « Je n’ai absolument pas de raison de démissionner », affirme-t-il. « Quand on est attaqué matin, midi et soir, que tous les jours sortent de nouvelles choses qui sont fausses, on peut avoir envie de lâcher prise. Mais je ne le ferai pas car je suis très en colère ».
Ainsi le numéro deux du gouvernement conteste avoir organisé des dîners privés à l’hôtel de Lassay quand il était président de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, il « ne mange pas de homards » et le champagne lui « fait mal à la tête ». Il a remis déjà tous les devis concernant la rénovation de son logement de fonction au ministère de l’Écologie. En ce qui concerne le logement à vocation sociale qu’il occupe depuis 2016 près de Nantes, il se dit « victime d’une tricherie du propriétaire et de l’agence immobilière ». Enfin il dément avoir fait l’achat d’un sèche-cheveux de grand prix recouvert de feuilles d’or, information avancée par Le Parisien.
Dénonçant un « acharnement », François de Rugy met également en cause les pratiques de Mediapart, affirmant que le média d’investigation cherchait « à mener une campagne permanente contre ceux qui gouvernent ». « C’est le fantasme du coupage de têtes ! » Mais « être un homme politique ne permet pas de tout faire : mensonges et attaques injustifiées », estime le ministre qui compte désormais « saisir la justice » pour tout article publié comprenant une « dénonciation calomnieuse ».
Officiellement, l’exécutif fait bloc derrière le ministre de la Transition écologique. Mais jusqu’à quand ? Un troisième été chaud se profile-t-il pour la majorité ? Après la polémique liée à la baisse des APL en juillet 2017, et l'affaire Benalla en juillet 2018, voilà que les dépenses de François de Rugy révélées par Mediapart font grimper le mercure tout juste retombé après six mois de crise sociale, et chez les députés LREM le malaise est palpable. Le député et candidat à la mairie de Paris Benjamin Griveaux a affirmé, ce vendredi, que ces révélations donnaient « une image terrible » des hommes politiques. « Evidemment que ça fait du mal, évidemment que ça donne une image terrible et évidemment qu’après l’année que nous venons de vivre, où on demande des efforts, il faut qu’on soit exemplaires à tous les étages », a déclaré l’ancien porte-parole du gouvernement.
Invités :
• Yves Threard - Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
• Virginie Le Gay - Chef adjointe du service politique de Paris Match
• Jérémy Marot - Journaliste politique à l’AFP
• Bruno Jeanbart - Directeur général adjoint de l’Institut de sondages OpinionWay
Présenté par : Axel de Tarlé