Trump s’en va-t-en guerre ?
C dans l'air- 1 h 6 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 7h C dans l'air Trump : l'outrance, la surenchère... et la victoire ? diffusé le 22/10 | 1 h 3 min
Des chars d'assaut dans les rues de Washington et des avions de chasse dans le ciel. Donald Trump a donné cette année à la fête nationale américaine des airs de parade militaire. En plus des défilés et des feux d'artifice habituels, le président américain a ajouté à ce 4-Juillet une dimension militaire, avec patrouille aérienne, blindés placés en évidence. Et il s'est invité dans les festivités pour prononcer un discours « d'hommage à l'Amérique » depuis les marches du Lincoln Memorial, monument à la gloire du 16e président des États-Unis.
Mais en choisissant ce jour de célébrations populaires et habituellement apolitiques, commémorant l’indépendance du pays en 1776, pour rendre un hommage à l’armée, Donald Trump lui a de fait donner une coloration particulière. Il s’est attiré les critiques des démocrates qui ont vu dans cet exercice, une tentative de récupération politique, alors que le président vient de lancer la campagne pour sa réélection, et il a suscité la gêne de certains observateurs. Jusqu’à présent « notre fierté nationale n’était pas fondée sur notre force militaire mais sur le fait que nous nous battions pour des idéaux », a ainsi rappelé dans le Washington Post Jason Dempsey, lieutenant-colonel à la retraite, professeur de sciences politiques à l’Académie militaire.
L’événement, supervisé personnellement par le président, était censé s’inspirer du traditionnel défilé militaire français du 14-Juillet. Fortement impressionné par les célébrations auxquelles il avait assisté à Paris en 2017, le locataire de la Maison-Blanche – qui entretient une relation complexe avec l’armée – tenait depuis à sa « parade ». Cette volonté s’est donc matérialisée en cette journée de fête nationale au cours de laquelle le président Trump en a profité pour faire un discours solennel et moins politique que d'ordinaire. Le locataire de la Maison Blanche a ainsi loué, dans un long cours d’histoire célébrant les héros américains et ponctué de citations des pères fondateurs, le génie de l’Amérique, une nation « plus forte qu’elle n’a jamais été ».
Néanmoins, malgré un discours qui se voulait rassembleur, le « Salut à l'Amérique » lancé jeudi par Donald Trump sous le ciel pluvieux de Washington n'a pas empêché les divisions entre ses partisans et ceux qui le haïssent. L’Amérique est apparue une fois encore coupée en deux alors que sur la scène internationale le pays est engagé sur plusieurs fronts (Iran, Corée du Nord, Chine).
Alors où en est l'Amérique ? Est-elle toujours le gendarme du monde ? Quelle est la stratégie de Donald Trump à l’internationale ? Quelle relation imagine-t-il avec l’Europe ?
Invités :
• François Clemenceau, rédacteur en chef international pour le Journal du dimanche.
• Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, spécialiste des États-Unis et des relations transatlantiques.
• Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des questions de Défense.
• Corentin Sellin, historien spécialiste des États-Unis.
Présenté par : Laurent Bazin