Canicule : ce qui nous attend
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Ce sera à coup sûr un record pour un mois de juin. Et peut-être même un record tout court. À partir de ce lundi 24 juin, la France va vivre un épisode de canicule potentiellement historique, avec un mercure qui a commencé à dépasser 30°C sur une grande partie du pays, et qui va continuer à augmenter jusqu’à vendredi au moins avec des pics à 40 degrés, voire 43 degrés dans certains endroits, selon Météo-France. Mais ce n’est pas tout ! Car du fait des taux d’humidité actuellement relevés en France, les températures ressenties devraient être encore supérieures à ces niveaux déjà exceptionnels et atteindre 48°C des Hauts-de-France à la Loire, en passant par la Normandie et la Champagne.
Pour lutter contre cette vague de chaleur, les Français sont de plus en plus nombreux à investir dans des climatiseurs. Depuis la canicule meurtrière de 2003, la demande explose chez les particuliers. Dans certaines villes, où l’air va devenir irrespirable, des initiatives sont prises pour mettre à l’abri les personnes les plus sensibles : îlots de fraîcheur, centres d’appels etc. À Paris, plusieurs mairies ont ouvert des « salles rafraîchies » dans les équipements publics, des fontaines temporaires et des brumisateurs ont été installés, et de nombreux parcs et jardins resteront ouverts la nuit.
De son côté, le gouvernement a activé le niveau 3 du plan canicule dans la capitale et dans d’autres villes de l’Hexagone. « Tout est prêt à la fois dans les Ehpad, dans les hôpitaux, dans les transports. La direction générale du Travail envoie des consignes, le ministère des Sports déplace les horaires des compétitions. Bref, tout est organisé », a assuré ce matin la ministre de la Santé et des Solidarités. Cela dit « l'inconfort sera supérieur » à celui de l'épisode caniculaire d'août 2003 a prévenu Agnès Buzyn. « Beaucoup minimisent l'impact de cette chaleur importante sur le corps humain (...) Chacun d'entre nous est concerné, personne n'est un surhomme face à des épisodes de canicule extrêmes tels que nous allons les connaître jeudi et vendredi », a ajouté la ministre qui doit faire un point chaque jour de la situation. Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer vient pour sa part de faire savoir que les épreuves du brevet des collèges allaient être reportées au lundi 1er et mardi 2 juillet en raison de la forte canicule. Tandis que certaines écoles envisagent de fermer, en attente des instructions des préfectures.
Dans les hôpitaux, les Ehpad, mais aussi les entreprises, on se prépare à affronter cette vague de chaleur intense, et particulièrement précoce. La dernière canicule aussi tôt dans l’été remonte en effet à 1947. Néanmoins il va falloir s’y habituer car ces épisodes devraient se multiplier dans les années qui viennent en raison des dérèglements du climat expliquent les météorologues. Selon les prévisions pour la fin du siècle, en un cas d’absence de régulation, il faut envisager une hausse de 5°C en été avec des vagues de chaleurs jusqu’à sept fois plus nombreuses qu’aujourd’hui. Dans cette hypothèse, la canicule de 2003 deviendrait anecdotique face à des vagues dont la durée est estimée à 100 jours d’affilée.
Alors doit-on s’habituer à des canicules plus fréquentes et plus intenses à l’avenir ? Aujourd’hui déjà 53 départements sont en vigilance orange, à quoi faut-il s’attendre ces prochains jours ? Cette semaine sera-t-elle pire qu’en 2003 ? Quels sont les bons gestes à adopter ? Pourquoi fait-il plus chaud dans les villes ? Comment les agglomérations peuvent-elles s'adapter à la vague de chaleur ? Béton, logement, trafic automobile… faut-il repenser les bâtiments et les espaces urbains ?
Invités :
• Gérard-François Dumont, démographe et géographe.
• Anne-Laure Barral, journaliste spécialiste des questions d'énergie et d'environnement à Franceinfo.
• Étienne Kapikian, ingénieur prévisionniste de Météo France.
• François-Marie Bréon, directeur adjoint du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement de l'institut Pierre-Simon-Laplace.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé