États-Unis / Iran : la guerre ... à 10 minutes près
C dans l'air- 1 h 4 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 1j C dans l'air Communes : le retour de la taxe d'habitation ? diffusé le 23/10 | 1 h 5 min
Selon plusieurs médias américains, Donald Trump aurait donné hier son feu vert à des frappes contre plusieurs installations militaires iraniennes après que l’Iran ait abattu un drone américain de surveillance avec un missile sol-air.
D’après le New York Times, les avions de chasse américains avaient décollé et les navires de guerre étaient positionnés pour mener des frappes contre des cibles iraniennes (radars, batteries de missiles). L’attaque aurait dû avoir lieu ce vendredi matin. Le président des Etats-Unis avait validé l’opération mais hier soir vers 19 h 30, heure de Washington (1 h 30 du matin, à Paris), l’opération a été annulée a déclaré un membre de l’administration, cité par le journal.
La Maison-Blanche et le Pentagone ont refusé de commenter l’information. Le New York Times ajoute ne pas savoir à l’heure actuelle si une offensive américaine contre l’Iran est toujours programmée, expliquant ne pas avoir établi si Donald Trump avait changé d’avis ou si le revirement était dû à des interrogations stratégiques ou logistiques.
Alors que s’est-il passé ? Le risque des frappes est-il pour autant écarté ? La tension ne cesse de monter entre les deux pays depuis les attaques, attribuées par Washington à Téhéran, contre deux pétroliers qui naviguaient en mer d’Oman, près du détroit d’Ormuz.
Asphyxié par les sanctions économiques américaines et piqué au vif par les accusations américaines, l’Iran, qui nie toute implication, a à son tour fait monter la pression, en annonçant lundi que le stock d’uranium faiblement enrichi conservé sur son sol dépasserait bientôt le seuil autorisé par l’accord international sur le nucléaire signé en 2015 à Vienne. Et dont Donald Trump s’est retiré en mai 2018.
Les Etats-Unis, qui ont depuis réimposer une série de sanctions drastiques contre l’Iran, avec pour objectif de le forcer à renégocier un accord plus contraignant, ont peu après cette annonce décidé « l'envoi de 1 000 militaires supplémentaires à des fins défensives pour faire face au comportement hostile » de l'Iran.
Dans la foulée, la République islamique a remis une bûche dans la chaudière en affirmant mardi avoir démantelé un « nouveau réseau » d'espions agissant pour le compte des Etats-Unis, puis en abattant jeudi un drone américain.
Le Pentagone a immédiatement dénoncé « une attaque injustifiée » perpétrée dans « l’espace aérien international » et Donald Trump a accusé l’Iran d’avoir commis « une très grosse erreur ». Mais ce vendredi l’Iran a affirmé qu’il avait « des preuves irréfutables » que le drone était bien dans son espace aérien et qu’il a envoyé « deux avertissements » avant de tirer.
Jusqu’où ira l’escalade entre Washington et Téhéran ? Le monde regarde effaré la tension monter dangereusement. Emmanuel Macron a invité toutes les parties au « calme ». « On ne gagnera rien par l'escalade, en particulier l'escalade militaire » a affirmé le président.
Invités :
• François Clemenceau, rédacteur en chef international au Journal du Dimanche.
• Pierre Servent, expert en stratégie militaire et auteur de « 50 nuances de guerre ».
• Agnès Levallois, consultante spécialiste du Moyen-Orient.
• Armelle Charrier , éditorialiste internationale à France 24.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé