Trump candidat : la stratégie du KO
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C’est parti pour un marathon qui va durer plus d’un an. Donald Trump l’a annoncé mardi soir devant 20 000 supporteurs réunis à Orlando, en Floride : « Je me tiens devant vous pour lancer officiellement ma campagne pour un second mandat de président des États-Unis ». Une campagne qu’il n’a, en réalité, jamais vraiment cessée de mener depuis son entrée à la Maison-Blanche et qui avait hier un air de déjà-vu.
Car si Donald Trump a adopté un nouveau slogan pour 2020 (« Keep America Great », « Maintenir l’Amérique au sommet »), il a passé l’essentiel de son discours à rejouer la partition de la campagne précédente. Dénonçant dès son arrivée sur scène les médias « fake news », critiquant le « système corrompu » de Washington, promettant une politique encore plus dure envers l’immigration illégale, Donald Trump a attaqué l'enquête du procureur spécial Robert Mueller, les démocrates - « Sleepy (endormi) Joe Biden » et « Crazy (fou) Bernie Sanders » - mais aussi Hillary Clinton, son adversaire lors de la dernière élection, plus du tout dans la course. On a pu ainsi entendre ses supporteurs entonner les tubes de 2016, « Lock her up ! » (« enfermez-la ») ou « Build the wall ! » ( « construisez le mur »). « Quatre ans de plus ! Quatre ans de plus ! » reprenaient également régulièrement ses soutiens dans la salle, rythmant un discours à la tonalité très agressive.
Accusant ses adversaires politiques d’être « guidés par la haine », le président sortant a prévenu ses supporters : « Voter pour un démocrate, quel qu’il soit, en 2020, c’est voter pour la montée du socialisme radical et la destruction du rêve américain ».
Cette fois la campagne est bien lancée aux États-Unis et elle promet d’être rude. Selon un sondage diffusé dimanche sur Fox News, Donald Trump serait à la traîne derrière cinq démocrates, dont Joe Biden qui mène la course dans les intentions de vote pour la primaire de son parti. Mais les électeurs démocrates ont encore de longs mois pour choisir parmi 23 candidats, un nombre inédit pour une ligne de départ affichant une diversité record. Du côté des Républicains, Donald Trump n’est plus le bouillonnant challenger qui en 2015 bousculait ses adversaires, faisant fi des codes de la bienséance politique. Le trublion est devenu le sortant, le détenteur d'un bilan. Il dispose maintenant d'une machine redoutable, celle du Parti républicain et sa collecte de fonds, et sa cote de popularité demeure stable, autour des 42 % d'opinions positives.
Alors Donald Trump peut-il être réélu pour un second mandat ? Quels sont les atouts et les faiblesses de sa candidature ? A quoi ressemble l’Amérique de Trump ?
Invités :
- François Clémenceau, rédacteur en chef international au Journal du dimanche.
- Thomas Snégaroff, historien, spécialiste des États-Unis.
- Laure Mandeville, grand reporter au Figaro, auteure de « Qui est vraiment Donald Trump ? ».
- Anne Deysine, juriste et politologue spécialiste des États-Unis.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé