Julie, Laurent, Sabrina ou Lionel ont perdu un de leurs proches durant la première année de l’épidémie de Covid en France. Durant cette période entre 60 000 et 70 000 personnes sont mortes à l’hôpital ou en EHPAD, sans personne à leur chevet. Elles ont été mises nues dans des sacs mortuaires, inhumées ou incinérées dans la précipitation, parfois hors la présence de leur famille. Interdits de visites puis interdits d’adieu… Personne n’a mesuré la profondeur du traumatisme généré par l’extrême rigueur du protocole sanitaire imposé par les autorités de santé. En recueillant la parole de proches de victimes, ce film révèle l’ampleur et les conséquences psychiques d’une maltraitance institutionnelle inédite dans l’histoire récente de notre pays, maintenue dans certains endroits pendant plus d’une année - soit bien au-delà du premier confinement - sans remise en cause malgré les remontées du terrain. Il donne aussi la parole à des « résistants » : soignants d’unités de soins palliatifs, personnels des pompes funèbres, directeurs d’EHPAD. Par souci éthique, eux ont osé contourner des règles rigides jusqu’à l’absurde pour préserver un minimum d’humanité et de compassion durant cette période. Trois ans après, eux qui étaient « en première ligne », confrontés à la douleur, à l’incompréhension et souvent à un sentiment de culpabilité des familles, attendent encore que des leçons soient tirées pour que cela ne se reproduise pas en cas de nouvelle épidémie, hélas probable. Regroupées en associations, les familles de victimes attendent, elles, un hommage national aux morts de la pandémie, qui ne vient toujours pas alors qu’il a eu lieu dans les autres pays gravement touchés. Un hommage qui serait comme une reconnaissance de la souffrance subie et la possibilité de faire enfin ce deuil jusqu’alors impossible.En savoir plus
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En recueillant la parole de proches de victimes, ce film révèle l’ampleur et les conséquences psychiques d’une maltraitance institutionnelle inédite dans l’histoire récente de notre pays, maintenue dans certains endroits pendant plus d’une année - soit bien au-delà du premier confinement - sans remise en cause malgré les remontées du terrain.Il donne aussi la parole à des « résistants » : soignants d’unités de soins palliatifs, personnels des pompes funèbres, directeurs d’EHPAD. Par souci éthique, eux ont osé contourner des règles rigides jusqu’à l’absurde pour préserver un minimum d’humanité et de compassion durant cette période. Trois ans après, eux qui étaient « en première ligne », confrontés à la douleur, à l’incompréhension et souvent à un sentiment de culpabilité des familles, attendent encore que des leçons soient tirées pour que cela ne se reproduise pas en cas de nouvelle épidémie, hélas probable.Regroupées en associations, les familles de victimes attendent, elles, un hommage national aux morts de la pandémie, qui ne vient toujours pas alors qu’il a eu lieu dans les autres pays gravement touchés. Un hommage qui serait comme une reconnaissance de la souffrance subie et la possibilité de faire enfin ce deuil jusqu’alors impossible.
Produit par :
Transparences Productions / France 3 Paris Île-de-France