Micro-Etats et nazisme : entre compromis et collaboration

Democratia

A la fin de la Deuxième guerre mondiale, une filière d'exfiltration de criminels nazis se met en place en Italie en s'appuyant sur la délivrance par le Vatican de passeports de la Croix-Rouge. Cela se fait grâce à la section allemande d'une commission d'assistance pontificale aux réfugiés de guerre qui est confiée à l'évêque Alois Hudal, le prélat le plus pro nazi de toute la hiérarchie catholique. Ce dernier faisait délivrer des passeports qui permettaient d'exfiltrer par le port de Gênes des criminels du Troisième Reich. La raison principale qui permit la mise en place de ce réseau fut l'anticommunisme forcené de certains hommes au sein de l'Église catholique. De plus, au lendemain de la défaite, tous ces officiers nazis déclarent subitement vouloir se convertir au catholicisme. La notion de rédemption devient alors le mot magique pour gagner son laisser passer. C'est dans ce contexte que beaucoup de criminels nazis dont Adolf Eichmann sont exfiltrés vers l'Amérique latine