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Six nations 2024 : cohérence, discipline, finisseurs... Comment le XV de France a rebâti des fondations en vue du Crunch

Les Bleus ont retrouvé le plaisir de jouer face aux Gallois à Cardiff et comptent bien capitaliser sur cette bonne dynamique pour finir en beauté contre l'Angleterre, samedi prochain, à Lyon.

Cela faisait quelque temps que l'on n'avait pas vu autant de sourires et de joie sur les visages des Bleus. Après un début de Tournoi des six nations délicat, le XV de France a relevé la tête en s'adjugeant une victoire bien construite (45-24) sur la pelouse du pays de Galles, dimanche 10 mars. Un succès espéré, large, pour bien entamer la dernière partie de la compétition et aborder le dernier match face à l'Angleterre (samedi 16 mars à 21 heures, en direct sur France 2 et france.tv) avec un peu plus de confiance et de certitudes.

Au premier rang des satisfactions, un élément central abordé par tous les joueurs : le fait d'avoir retrouvé le plaisir sur le terrain. "Cette victoire fait beaucoup de bien. On a joué un chouette rugby, avec beaucoup de rythme, dans un des plus beaux stades au monde", a apprécié le capitaine, Grégory Alldritt, en conférence de presse d'après-match. "On a réussi à retrouver de l'allant, de la fraîcheur", a abondé le sélectionneur, Fabien Galthié.

Un "match complet"

"Au-delà du score, c'est surtout le contenu et le match complet qu'on réalise (...) Je crois qu'on a construit notre match comme il le fallait et qu'on a montré un autre visage", a décrypté Thomas Ramos, prolixe face aux médias pour analyser en profondeur la copie bleue. Le Toulousain a aussi loué tout le travail réalisé à l'entraînement dans la semaine. Les Bleus ont également bénéficié de très bonnes entrées des finisseurs, auteurs de trois des cinq essais tricolores, ce qui n'était plus arrivé de façon aussi flagrante depuis un moment. "En deuxième période, avec notre pack, notre 6-2 [six avants et deux trois-quarts sur le banc], on a su prendre les devants par rapport à leur banc", a assuré l'ouvreur du jour. Pour Romain Taofifenua, "c'était important de faire une bonne entrée. On a vu face à l'Italie qu'on n'avait pas réussi à peser sur la rencontre. C'était important de le faire là".

Autre motif de satisfaction, la discipline stricte des hommes de Fabien Galthié sur la pelouse. Pour la première fois de ce Tournoi, après une pluie de cartons lors de leurs dernières sorties (un jaune et un rouge contre l'Irlande, un jaune contre l'Ecosse, un rouge contre l'Italie), ils ont disputé l'intégralité de la rencontre à quinze. Ils n'ont concédé que trois pénalités, le plus petit total dans la compétition cette année. Autant de bons points pour créer une dynamique positive. 

Mais les Bleus sont aussi conscients qu'il va falloir travailler. Particulièrement sur la défense, le gros point noir de ce déplacement gallois. Comme a prévenu Julien Marchand, "il faut rester mesuré dans cette victoire, ne pas trop s'emballer." Sur le pré, les Bleus ont concédé un essai lors de trois des quatre entrées adverses dans leurs 22 mètres. "Ce sont des choses qu'on répète depuis quelques semaines, qu'à l'intérieur il faut monter, fermer, c'est notre défaut sur le match, a reconnu Thomas Ramos. On prend des essais en début de rencontre un peu trop facilement. Il va falloir monter le curseur défensif pour le dernier match, parce que les Anglais jouent bien au rugby."

Encore du travail sur la défense

Leurs futurs adversaires se sont même fait une spécialité de la défense. "Ça va être un gros combat, les Anglais ont énormément progressé défensivement. Ils ont une défense qui attaque l'adversaire et qui essaie de l'étouffer, a analysé Grégory Alldritt. Ça va être le challenge du début de semaine, de savoir comment faire." 

Ragaillardis par leur victoire, les Français abordent ce dernier match dans un état d'esprit positif. Parce que c'est un classique du rugby européen, déjà. "Il suffit de le dire : France-Angleterre, Tournoi, dernier match, ça fixe l'enjeu pour nous", a résumé Fabien Galthié. Mais aussi parce que leur victoire de dimanche, combinée aux résultats d'un samedi fou (défaite à la dernière seconde de l'Irlande en Angleterre, victoire de l'Italie sur l'Ecosse) peut rebattre les cartes au classement final.

Face à la presse, Thomas Ramos s'est même interrogé sur les scénarios permettant une éventuelle victoire finale, avant d'assurer que le groupe avait "cet objectif de pouvoir terminer deuxième" et allait "jouer ce match à fond". Le tout devant son public, à Lyon, là où l'équipe de France s'est imposée pour la dernière fois sur ses terres. C'était le 6 octobre 2023, en conclusion de la phase de poules de la Coupe du monde face à l'Italie (60-7).

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