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Six nations 2024 : l'Ecosse stoppe la remontée galloise et entame son Tournoi par une victoire à Cardiff

Malgré un gros trou d'air en deuxième période et un immense retour gallois, les Ecossais ont conservé leur avantage (27-26) à Cardiff, samedi.

Un exploit inachevé. Mené 27-0 à la 47e minute, le pays de Galles a entamé une remontée fantastique face à l’Ecosse, avant de mourir à un petit point (26-27), samedi 3 février à Cardiff. Méconnaissables en première période, les Gallois ont signé un retour magnifique et ont frôlé une performance mémorable. Mais le XV du Chardon, à l’agonie pendant une demi-heure, s’en est sorti et lance son Tournoi par une victoire. Le pays de Galles se console maigrement avec un double bonus, défensif et offensif.

Pensaient-ils l’affaire entendue lorsque, sur une nouvelle chevauchée, Duhan van der Merwe a aplati au milieu d’une défense galloise apathique (43e, 0-27) ? Toute autre issue qu'une large victoire écossaise ressemblait alors à une chimère, au vu de la domination de Finn Russell et consorts dans un premier acte à sens unique. Parfaitement rentrés dans la partie, ils ont vite pris les choses en main avec un essai de Pierre Schoeman au près (11e, 0-10) imité par, déjà, Van der Merwe, parfaitement servi par Russell (30e, 0-20).

C'en était presque trop facile pour ces Ecossais parfaitement organisés et aidés par l'apathie des Gallois. Ce n'est qu'en n'ayant plus grand-chose à craindre – ni à espérer – que ceux-ci se sont enfin réveillés. Et puisque le salut passe souvent par des choses simples, les Gallois ont repris espoir devant, avec deux ballons portés conquérants. L'un, conclu par James Botham (47e, 5-27), n'avait d'autre ambition que d'éviter le fanny humiliant à la maison. L'autre, par le remplaçant Alex Mann (68e, 26-27), a achevé de convaincre le public que la remontée qu'il n'osait imaginer était en marche.

L'Ecosse devra être plus consistante contre les Bleus

Entre temps, l'hypothèse farfelue avait été accréditée par le remuant Rio Dyer en bout de ligne (53e, 12-27) et l'hyperactif Aaron Wainwright (61e, 19-27) au pied d'un ruck, dans un Principality Stadium rugissant, à qui les Bleus feraient bien de ne pas laisser d'espoir lors de leur venue, le 10 mars. Le pays de Galles, avec une charnière neuve, a ensuite alterné entre le sublime et le fouillis, dans un chaos que le déserteur Louis Rees-Zammit n'aurait pas renié.

L'issue devenait presque trop évidente, alors comme dans tout bon thriller, le rebond attendu n'a pas eu lieu. Sortie du marasme à temps, l'Ecosse a remis la main sur le cuir dans les dernières minutes, endigué les derniers espoirs gallois et évité la catastrophe.

Mais, comme les apparences sont souvent trompeuses, le pays de Galles semble, malgré son revers à domicile et de nombreux novices, armé pour faire mieux que l'an passé (une seule victoire), à la condition de ne pas s'imposer un tel handicap avant de réellement commencer à jouer. L'Ecosse aurait, quant à elle, tout à gagner à ne pas s'infliger de tels trous d'air contre la France, samedi 10 février (15h15) à Edimbourg. D'autant qu'elle pourrait être privée de son colosse Richie Gray, sorti blessé (32e).

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