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"Tannhäuser" de Richard Wagner au Teatro la Fenice
Teatro La Fenice- Arts & spectacles
- 3 h 13 min
- indisponible
- tous publics
Dans le cadre somptueux du Teatro la Fenice, illustre institution artistique vénitienne, par trois fois détruite par les flammes puis reconstruite, savourez cet opéra puissant et romantique de Richard Wagner, mis en scène par l'espagnol Calixto Bieito, habitué des plus prestigieuses collaborations. Un programme exaltant ! Un programme chargé d'histoire... Un programme au parfum de scandale Richard Wagner remania son chef-d'œuvre plusieurs fois. La première version de l'opéra fût créée en 1845 à Desdre, puis, le compositeur révisa le livret et la musique à multiples reprises. Sa veuve, Cosima Wagner affirmait un mois avant sa mort "qu'il [Wagner] devait encore au monde "Tannhäuser". Il s'agit bien de l'œuvre d'une vie ! Pourtant elle reçut un accueil épouvantable de la part du public français. Remanié spécialement pour la France, avec l'ajout d'un ballet, l'opéra fut violemment sifflé lors de sa première représentation à l'Opéra de Paris en 1861. "Tannhäuser" fut déprogrammé après seulement trois représentations. D'abord rejeté par le public français Wagner avait prévu, pour présenter son œuvre en France en 1861, de l'adapter au goût du public de l'Opéra de Paris, en ajoutant un ballet dans le premier acte. En vue de la première représentation, l'Opéra de Paris conseilla alors au compositeur de prévoir l'intervention des danseuses pour le second acte. La raison ? Un diner était prévu par le très élitiste cercle mondain parisien du Jockey Club pendant le premier acte et ces derniers tenaient absolument à admirer les pas de danse de leurs petites protégées, les danseuses de l'Opéra de Paris. Wagner refusa. En représailles, les membres du Club ont activement participé au chahut de l'œuvre. Une autre raison plus politique explique cette répulsion française. "Tannhäuser" a été programmé à l'Opéra de Paris sur ordre direct de l'empereur Napoléon III. Or, la haute société parisienne, très représentée à l'Opéra, était en grande majorité anti-bonapartiste. L'œuvre de Wagner désirée par Napoléon III a été associée malgré elle à l'empereur. Les huées prennent une sonorité d'autant plus politique lors de la deuxième représentation, lorsque Napoléon III et l'impératrice Eugénie assistent au spectacle. Un opéra sulfureux L'opéra raconte l'histoire de Tannhäuser, poète et chanteur qui se lasse de ses amours charnels qu'il entretient avec Vénus, la déesse de l'amour et la quitte. Libéré de sa sensuelle captivité sur le Mont de Vénus, il croise le chemin d'un groupe de cavaliers qu'il a jadis connu, composé notamment de l'oncle d'Elisabeth, ravissante et vertueuse jeune fille. Tannhäuser décide de participer à un concours de chant organisé en leur compagnie. L'ensemble des chevaliers interprète avec pudeur des chants d'amour chastes. Tannhäuser, lui, vante dans sa création les délices de la chair. Quel scandale ! Sans l'aide de la douce Elisabeth qui plaide en sa faveur, il aurait été mis à mort sur-le-champ ! Finalement l'assemblée l'oblige à faire pénitence et à obtenir le pardon du Pape. Mais le Saint père le lui refuse. Seule Elisabeth, par les prières, tente d'obtenir son salut et le pardon de ses péchés. Wagner traite dans cet opéra du grand thème qui réside dans la majorité des œuvres du compositeur : La rédemption par l'amour.
En savoir plus Dans le cadre somptueux du Teatro la Fenice, illustre institution artistique vénitienne, par trois fois détruite par les flammes puis reconstruite, savourez cet opéra puissant et romantique de Richard Wagner, mis en scène par l'espagnol Calixto Bieito, habitué des plus prestigieuses collaborations. Un programme exaltant ! Un programme chargé d'histoire... Un programme au parfum de scandale Richard Wagner remania son chef-d'œuvre plusieurs fois. La première version de l'opéra fût créée en 1845 à Desdre, puis, le compositeur révisa le livret et la musique à multiples reprises. Sa veuve, Cosima Wagner affirmait un mois avant sa mort "qu'il [Wagner] devait encore au monde "Tannhäuser". Il s'agit bien de l'œuvre d'une vie ! Pourtant elle reçut un accueil épouvantable de la part du public français. Remanié spécialement pour la France, avec l'ajout d'un ballet, l'opéra fut violemment sifflé lors de sa première représentation à l'Opéra de Paris en 1861. "Tannhäuser" fut déprogrammé après seulement trois représentations. D'abord rejeté par le public français Wagner avait prévu, pour présenter son œuvre en France en 1861, de l'adapter au goût du public de l'Opéra de Paris, en ajoutant un ballet dans le premier acte. En vue de la première représentation, l'Opéra de Paris conseilla alors au compositeur de prévoir l'intervention des danseuses pour le second acte. La raison ? Un diner était prévu par le très élitiste cercle mondain parisien du Jockey Club pendant le premier acte et ces derniers tenaient absolument à admirer les pas de danse de leurs petites protégées, les danseuses de l'Opéra de Paris. Wagner refusa. En représailles, les membres du Club ont activement participé au chahut de l'œuvre. Une autre raison plus politique explique cette répulsion française. "Tannhäuser" a été programmé à l'Opéra de Paris sur ordre direct de l'empereur Napoléon III. Or, la haute société parisienne, très représentée à l'Opéra, était en grande majorité anti-bonapartiste. L'œuvre de Wagner désirée par Napoléon III a été associée malgré elle à l'empereur. Les huées prennent une sonorité d'autant plus politique lors de la deuxième représentation, lorsque Napoléon III et l'impératrice Eugénie assistent au spectacle. Un opéra sulfureux L'opéra raconte l'histoire de Tannhäuser, poète et chanteur qui se lasse de ses amours charnels qu'il entretient avec Vénus, la déesse de l'amour et la quitte. Libéré de sa sensuelle captivité sur le Mont de Vénus, il croise le chemin d'un groupe de cavaliers qu'il a jadis connu, composé notamment de l'oncle d'Elisabeth, ravissante et vertueuse jeune fille. Tannhäuser décide de participer à un concours de chant organisé en leur compagnie. L'ensemble des chevaliers interprète avec pudeur des chants d'amour chastes. Tannhäuser, lui, vante dans sa création les délices de la chair. Quel scandale ! Sans l'aide de la douce Elisabeth qui plaide en sa faveur, il aurait été mis à mort sur-le-champ ! Finalement l'assemblée l'oblige à faire pénitence et à obtenir le pardon du Pape. Mais le Saint père le lui refuse. Seule Elisabeth, par les prières, tente d'obtenir son salut et le pardon de ses péchés. Wagner traite dans cet opéra du grand thème qui réside dans la majorité des œuvres du compositeur : La rédemption par l'amour.