Disponible jusqu'au 03/10/2026
Après des études de philosophie en France, l’écrivaine Titaua Peu repart vivre à Tahiti d’où elle est originaire. Elle y publie son premier roman, Mūtismes, en 2003, qui fait sensation dans le milieu littéraire polynésien. Mūtismes, c’est « Mutismes » et « Mū », qui, en tahitien, signifie le silence d’une personne qui a quelque chose à dire mais qui se tait. C’est la dénonciation des non-dits de l’État français comme de la société tahitienne vis-à-vis du nucléaire en Polynésie. Comme Mūtismes et Pina, son second roman, Titaua Peu bouscule, dérange la bienséance tahitienne qui, selon elle, se conforme trop souvent à l’image paradisiaque que leur renvoient les Européens d’eux-mêmes : un fenua paisible, docile, luxuriant. L’écrivaine montre avec force la misère crue qui a envahi son île, la violence qui s’y loge et le désespoir qui s’enracine. Avec compassion, mais sans misérabilisme ni position victimaire, elle montre la rage de vivre des Polynésiens.En savoir plusDiffusé le 09/04/2024 à 18h57 - Disponible jusqu'au 03/10/2026
Après des études de philosophie en France, l’écrivaine Titaua Peu repart vivre à Tahiti d’où elle est originaire. Elle y publie son premier roman, Mūtismes, en 2003, qui fait sensation dans le milieu littéraire polynésien. Mūtismes, c’est « Mutismes » et « Mū », qui, en tahitien, signifie le silence d’une personne qui a quelque chose à dire mais qui se tait. C’est la dénonciation des non-dits de l’État français comme de la société tahitienne vis-à-vis du nucléaire en Polynésie. Comme Mūtismes et Pina, son second roman, Titaua Peu bouscule, dérange la bienséance tahitienne qui, selon elle, se conforme trop souvent à l’image paradisiaque que leur renvoient les Européens d’eux-mêmes : un fenua paisible, docile, luxuriant. L’écrivaine montre avec force la misère crue qui a envahi son île, la violence qui s’y loge et le désespoir qui s’enracine. Avec compassion, mais sans misérabilisme ni position victimaire, elle montre la rage de vivre des Polynésiens.