Ataï, le grand chef kanak
Les icônes de la liberté- Documentaires
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La Nouvelle-Calédonie est colonisée depuis le 24 septembre 1853. Les colons s'installent sur les bonnes terres et repoussent les Kanak sur les flancs de montagnes sur les terres les moins fertiles. Ataï essaye, dans un premier temps, de s'entendre avec les autorités, en vain. "Voilà ce que nous avions" dit-il au gouverneur français Léopold de Pritsbuer en ouvrant un sac contenant de la bonne terre. Et puis, lui montrant un sac de pierres : "Et voici ce que tu nous a laissé". Dès lors, la résistance kanak prend la forme d'une insurrection armée.
Sans l'alliance d'autres tribus kanak, le pouvoir colonial ne serait pas venu à bout des troupes du grand chef Ataï. Le grand chef est tué au combat le 1er septembre 1878. Louise Michel évoque la mort d'Ataï dans ses mémoires : "Les braves sont les bienvenus par delà la vie".
La répression de la grance révolte kanak laisse des cicatrices. La tête d'Ataï est envoyée en France dans un bocal de formol. 136 ans, après, en août 2014, le Muséum national d'histoire naturelle finit par remettre les restes d'Ataï à ses descendants, dont son célèbre crâne. Ce geste initie symboliquement la nouvelle politique de restitution de la France vi-à-vis du peuple kanak.
Écrit par François Durpaire Réalisé par Gilles Camouilly
Une production French TV avec la participation de France Télévisions
Durée 3 min - 2021