1979. La révolution iranienne, emmenée par l’ayatollah Khomeyni, renverse le chah et instaure une république islamique. Aujourd’hui, alors que le portrait de l’actuel guide suprême, l’ayatollah Khamenei, envahit l’espace public, surveillant le peuple derrière ses lunettes, des réfugié(e)s politiques déroulent le fil des mouvements de résistance qui secouent le pays depuis plus de quinze ans. Tout commence en 2009, quand des millions d’Iraniens, portés par la vague d’espoir suscitée par le candidat progressiste à l’élection présidentielle Mir Hossein Moussavi, ont le sentiment que le très conservateur Mahmoud Ahmadinejad leur a volé la victoire par des fraudes massives. Tandis que les manifestations sont violemment réprimées par la police antiémeute, la mort par balle d’une jeune femme de 26 ans prénommée Neda achève de lever le vent d’une colère qui ne s’apaisera plus. Dans un pays asphyxié par les sanctions internationales et rongé par la corruption, à commencer par celle du redoutable Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), la crise de 2018 provoque à nouveau l’embrasement, les femmes, les étudiants et les minorités se joignant aux travailleurs. Aussitôt, une répression brutale se déchaîne, causant des dizaines de victimes. Un an plus tard, la suppression de la subvention au carburant, qui provoque une hausse de 200 % du prix de l’essence en une nuit, pousse une fois encore la population dans la rue : les morts se compteront par centaines au cours de ce funeste "Novembre sanglant". Les femmes, elles, revendiquent alors le droit d’assister aux matchs de football, avant de brandir une écharpe blanche au nom de la liberté et de se découvrir la tête. En 2022, après la mort tragique de Mahsa Amini, une étudiante de 22 ans d’origine kurde arrêtée par la police des mœurs, le mouvement "Femme, vie, liberté" réunit Iraniennes et Iraniens dans un même et puissant élan pour les droits et la démocratie, défiant une dictature à bout de souffle qui assassine et procède à des milliers d’arrestations arbitraires. Les forces de l’ordre, dénoncera Amnesty International, tirent "clairement dans l’intention de tuer et de mutiler". Leçon de résistance Face caméra, la voix étranglée par l’émotion, elles et ils racontent l’histoire de leur lutte en Iran avant la fuite et l’exil. L’un a perdu un frère, d’autres ont été blessés pour avoir osé braver l’ordre des mollahs et sa police des mœurs. La ferveur, la rue qui rassemble dans un joyeux désir de liberté, puis le cauchemar, le sang et les larmes : depuis 2009, le même scénario se répète à chaque mouvement en un engrenage infernal. En témoignent ces images de violences glaçantes, dont certaines, personnelles, ont été tournées par ces opposants devenus réfugiés, la révolte toujours chevillée au corps et au cœur. Car malgré les sacrifices consentis, personne ne remet en cause la nécessaire poursuite du combat : "Les gens n’ont plus peur de ce régime…" Dans l’attente de la victoire, une poignante leçon de résistance.En savoir plus
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1979. La révolution iranienne, emmenée par l’ayatollah Khomeyni, renverse le chah et instaure une république islamique. Aujourd’hui, alors que le portrait de l’actuel guide suprême, l’ayatollah Khamenei, envahit l’espace public, surveillant le peuple derrière ses lunettes, des réfugié(e)s politiques déroulent le fil des mouvements de résistance qui secouent le pays depuis plus de quinze ans. Tout commence en 2009, quand des millions d’Iraniens, portés par la vague d’espoir suscitée par le candidat progressiste à l’élection présidentielle Mir Hossein Moussavi, ont le sentiment que le très conservateur Mahmoud Ahmadinejad leur a volé la victoire par des fraudes massives. Tandis que les manifestations sont violemment réprimées par la police antiémeute, la mort par balle d’une jeune femme de 26 ans prénommée Neda achève de lever le vent d’une colère qui ne s’apaisera plus. Dans un pays asphyxié par les sanctions internationales et rongé par la corruption, à commencer par celle du redoutable Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), la crise de 2018 provoque à nouveau l’embrasement, les femmes, les étudiants et les minorités se joignant aux travailleurs. Aussitôt, une répression brutale se déchaîne, causant des dizaines de victimes. Un an plus tard, la suppression de la subvention au carburant, qui provoque une hausse de 200 % du prix de l’essence en une nuit, pousse une fois encore la population dans la rue : les morts se compteront par centaines au cours de ce funeste "Novembre sanglant". Les femmes, elles, revendiquent alors le droit d’assister aux matchs de football, avant de brandir une écharpe blanche au nom de la liberté et de se découvrir la tête. En 2022, après la mort tragique de Mahsa Amini, une étudiante de 22 ans d’origine kurde arrêtée par la police des mœurs, le mouvement "Femme, vie, liberté" réunit Iraniennes et Iraniens dans un même et puissant élan pour les droits et la démocratie, défiant une dictature à bout de souffle qui assassine et procède à des milliers d’arrestations arbitraires. Les forces de l’ordre, dénoncera Amnesty International, tirent "clairement dans l’intention de tuer et de mutiler".
Leçon de résistance
Face caméra, la voix étranglée par l’émotion, elles et ils racontent l’histoire de leur lutte en Iran avant la fuite et l’exil. L’un a perdu un frère, d’autres ont été blessés pour avoir osé braver l’ordre des mollahs et sa police des mœurs. La ferveur, la rue qui rassemble dans un joyeux désir de liberté, puis le cauchemar, le sang et les larmes : depuis 2009, le même scénario se répète à chaque mouvement en un engrenage infernal. En témoignent ces images de violences glaçantes, dont certaines, personnelles, ont été tournées par ces opposants devenus réfugiés, la révolte toujours chevillée au corps et au cœur. Car malgré les sacrifices consentis, personne ne remet en cause la nécessaire poursuite du combat : "Les gens n’ont plus peur de ce régime…" Dans l’attente de la victoire, une poignante leçon de résistance.