S10 : Guyane, au chevet des populations isolées
Les docs du magazine de la santé- Santé & bien être
- 53 min 5 s
- Français
- indisponible
- tous publics
Magazine produit par 17 Juin Media, avec la participation de France Télévisions. 2024. Marina Carrère d'Encausse propose chaque jour aux téléspectateurs deux documentaires " In Vivo " de 26' chacun. Ces immersions dans le quotidien des professionnels de la médecine et de leurs patients permettent de suivre le combat des malades et de leur famille. Chaque documentaire montre le travail de pointe des médecins, des chirurgiens ou encore des services d'urgence.
- En immersion avec le SAMU de La Rochelle
Niché au cœur de la cité, le Samu de La Rochelle intervient jour et nuit, pour venir en aide aux 90 000 habitants de cette ville portuaire. Avec plus de 900 appels par jour et 3000 interventions par an, l’activité au samu est intense sur ce département de Charente-Maritime. Entre ville et campagne, les pathologies sont multiples et ne laissent aucun répit aux 80 médecins, infirmiers et ambulanciers qui se relaient au chevet de la population. En immersion au plus près des équipes, nous allons découvrir le quotidien mouvementé des équipes du samu 17. Le docteur Maxime Jonchier, jeune urgentiste passionné, est confronté à une intervention compliquée de nuit en pleine campagne. Deux autres équipes sauvent, in extremis, une femme en arrêt cardiaque en plein centre-ville de La Rochelle, et un homme qui fait une grave chute de tension à son domicile. Une autre équipe du Samu va prendre en charge une impressionnante crise de tachycardie.
- Guyane, au chevet des populations isolées
En Guyane, on les appelle les "docteurs pirogues". Des médecins et soignants qui empruntent les pirogues pour remonter les fleuves et rejoindre les populations isolées, vivant au bord du Maroni et de l’Oyapok. Ces missions sont très régulièrement organisées depuis des centres de soins et de prévention. 16 centres isolés sont ainsi répartis sur un territoire vaste comme l’Autriche et recouvert à 90 % d’une dense forêt tropicale. Saint Georges, 4000 habitants sur le papier, plus du double si l’on compte les « irréguliers » venus de l’autre rive ! Car en face, débute l’immense Brésil. Et pour les populations locales, le fleuve n’est pas une frontière. Résultat : 70 % des patients viennent du Brésil. Tous les jours, le centre ne désemplit pas. La petite équipe médicale fait face aux soins courants, allant de la petite chirurgie aux urgences plus graves. Leur quotidien, ce sont aussi les pathologies liées à la grande pauvreté qui gangrène la zone (diabète, infections, salmonellose, leishmaniose, lèpre) mais aussi le VIH dont la prévalence est ici considérable. Régulièrement la navette qui transporte les patients hospitalisés vers Cayenne dépose aussi des spécialistes comme les pédiatres. Depuis Saint-Georges , deux fois par semaine, une équipe médicale se lance sur les eaux boueuses de l’Oyapock. La pirogue rejoint des villages très isolés, à plusieurs heures de navigation, comme à Trois Palétuviers ou Camopi où l’équipe médicale consulte toute la journée et dort sur place. Les consultations ont lieu sous des abris de fortune. Les populations amérindiennes y concilient parfois la médecine traditionnelle avec les soins prodigués par les médecins. Pour les soignants, le travail médical se double bien souvent d’un solide accompagnement social : obtenir un titre de séjour pour des soins en France, organiser les transports vers l’hôpital de Cayenne. Pour épauler les équipes, Anna et Roziane font un indispensable travail de médiation. Issues des populations locales, ces médiatrices en santé traduisent et surtout font le lien avec les pratiques médicales traditionnelles. En Guyane, 50 000 habitants dépendent de ce système de soins exceptionnel.