S9 : Guyane : au chevet des populations isolées
Les docs du magazine de la santé- 54 min 13 s
- Français
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- tous publics
Tous les jours, l'émission propose de découvrir deux documentaires "In vivo". Ces immersions dans le quotidien des professionnels de la médecine et de leurs patients permettent de suivre le combat des malades et de leur famille, chaque documentaire montrant le travail de pointe des médecins, des chirurgiens ou encore des services d'urgences.
- Guyane : au chevet des populations isolées
En Guyane, on les appelle les "docteurs pirogues". Des médecins et soignants qui empruntent les pirogues pour remonter les fleuves et rejoindre les populations isolées, vivant au bord du Maroni et de l’Oyapok. Ces missions sont très régulièrement organisées depuis des centres de soins et de prévention. 16 centres isolés sont ainsi répartis sur un territoire vaste comme l’Autriche et recouvert à 90 % d’une dense forêt tropicale. Saint Georges, 4000 habitants sur le papier, plus du double si l’on compte les « irréguliers » venus de l’autre rive ! Car en face, débute l’immense Brésil. Et pour les populations locales, le fleuve n’est pas une frontière. Résultat : 70 % des patients viennent du Brésil. Tous les jours, le centre ne désemplit pas. La petite équipe médicale fait face aux soins courants, allant de la petite chirurgie aux urgences plus graves. Leur quotidien, ce sont aussi les pathologies liées à la grande pauvreté qui gangrène la zone (diabète, infections, salmonellose, leishmaniose, lèpre) mais aussi le VIH dont la prévalence est ici considérable. Régulièrement la navette qui transporte les patients hospitalisés vers Cayenne dépose aussi des spécialistes comme les pédiatres. Depuis Saint-Georges , deux fois par semaine, une équipe médicale se lance sur les eaux boueuses de l’Oyapock. La pirogue rejoint des villages très isolés, à plusieurs heures de navigation, comme à Trois Palétuviers ou Camopi où l’équipe médicale consulte toute la journée et dort sur place. Les consultations ont lieu sous des abris de fortune. Les populations amérindiennes y concilient parfois la médecine traditionnelle avec les soins prodigués par les médecins. Pour les soignants, le travail médical se double bien souvent d’un solide accompagnement social : obtenir un titre de séjour pour des soins en France, organiser les transports vers l’hôpital de Cayenne. Pour épauler les équipes, Anna et Roziane font un indispensable travail de médiation. Issues des populations locales, ces médiatrices en santé traduisent et surtout font le lien avec les pratiques médicales traditionnelles. En Guyane, 50 000 habitants dépendent de ce système de soins exceptionnel.
- En immersion avec le Samu de Clermont-Ferrand
Avec 5700 interventions par an, le Samu du Puy de dôme est le plus important Samu d’Auvergne. Et à l’image du département, les interventions sont variées. Le territoire du Samu 63 est vaste. Son activité s’étend de la ville de Clermont- Ferrand et son agglomération, soit près de 330 000 habitants, à l’ouest du département, rural, au plein cœur des volcans. Il n’y a pas d’autoroutes, les déplacements sont difficiles. Pour secourir les victimes dans des endroits inaccessibles, le Samu a un atout majeur : l’hélicoptère de la sécurité civile. Avec cet outil indispensable, les secouristes peuvent hélitreuiller les victimes dans les coins les plus reculés. Trois urgentistes, Dr Dorian Tessandier, le Dr Charlotte Ayzac et le Dr Daniel Pic vont vivre des interventions impressionnantes : une femme poignardée par son conjoint, une chute de grande hauteur… Le docteur Ayzac devra conserver tout son sang-froid pour secourir une petite fille victime d’un accident grave. Pour finir, le docteur Pic est appelé pour un sauvetage au cœur de la forêt, un endroit inaccessible par voiture. Pas d’autre choix que d’être déposé par un filin relié à l’hélicoptère, au milieu des arbres, dans un trou de souris. La confiance entre le pilote, l’opérateur de bord et le pompier-secouriste doit être totale. La moindre erreur de pilotage pourrait être dramatique.