Mon enfant est-il précoce ?
La maison des Maternelles- 1 min 44 s
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Dès le plus jeune âge, les parents peuvent déjà percevoir les premiers signes de précocité de leur enfant. Par exemple :
- Si le langage n'apparaît pas forcément précocement, l'enfant, quand il parle, a un vocabulaire riche, sans passer par l'étape du « parler bébé ».
- On note souvent une hypersensibilité, des émotions à fleur de peau, une sensibilité à l’injustice, un besoin de donner du sens aux choses, une susceptibilité.
- Une curiosité intellectuelle, un esprit critique, une bonne mémoire, le sens de l’humour.
- Une dyssynchronie : un décalage entre la maturité affective et intellectuelle.
- Une pensée en arborescence (signe que l’on retrouve chez tous les enfants précoces). C’est-à-dire une pensée avec pleins de ramifications qui partent dans tous les sens.
Il faut noter que la précocité est en partie génétique. Si le père ou la mère est haut potentiel, il a de fortes chances de le transmettre à ses enfants.
Comment dépister un enfant précoce ?
Selon Aurélie Callet, psychologue clinicienne, il est important de dépister l'enfant tôt uniquement si les parents rencontrent des problèmes à stimuler et accompagner la curiosité de leur enfant.
Pour effectuer les tests, il faut aller chez un psychologue ou un neuropsychiatre. Il en existe deux :
- Le WPPSI-IV. Il est utilisé pour les enfants de 2 ans et 6 mois jusqu’à 7 ans et 7 mois. Dans la version pour les petits (jusqu’à 3 ans et 11 mois), il y a trois items : compréhension verbale, visuo-spatiale et reconnaissance d’image).
- Le WISC, pour les enfants de 6 à 16 ans et 11 mois.
À noter que ces tests ont un coût : entre 200 et 400 euros. Si le bilan est réalisé par un psychologue, il n'est pas pris en charge par l'assurance maladie. En revanche, si vous avez une prescription médicale qui vous oriente vers un psychiatre conventionné avec la CPAM, une prise en charge peut intervenir.
Ces tests permettent notamment de déterminer le quotient intellectuel par rapport à un groupe d’enfants du même âge :
- La moyenne est 100 de QI,
- A partir de 130, il y a haut potentiel,
- Au-delà de 145, on parle de très haut QI.
Un accompagnement particulier au quotidien
Le cerveau des ces enfants fonctionne à plein régime sans jamais s’arrêter ! Par conséquent, l'enfant peut avoir des troubles anxieux, des difficultés d’endormissement… D’une manière générale, Aurélie Callet conseille de répondre systématiquement aux questions des enfants précoces :
« Si l’enfant est en demande, il n’y a pas de raison de ne pas nourrir sa curiosité. Quand l’enfant est identifié comme haut potentiel, il faut comprendre que c’est un enfant qui pense différemment. C’est comme avoir une voiture de sport face à une voiture classique. Ça va plus vite avec un plus gros moteur : il faut mettre plus d’essence dedans. Et si l’école n’en met pas assez, il faut que les parents en remettent. »
Afin de les accompagner au mieux, la psychologue clinicienne recommande :
« Il faut leur apprendre le goût de l’effort grâce au sport par exemple. Ce sont des enfants qui captent très vite sans effort. Donc ils n’ont pas beaucoup le sens de l’effort. Souvent, au primaire, ils s’en sortent facilement (si il n'y a pas de troubles associés) mais plus tard, notamment au collège, leurs facilités ne suffisent plus. À côté de cela, il ne faut pas leur envoyer le message : « Tu es plus intelligent que les autres ». Il vaut mieux dire qu’ils ont une manière de réfléchir différente, qu’ils sont parfois touchés par certaines choses par rapport à leurs camarades et qu’il faut accepter leurs émotions exacerbées. »
Enfin, même si l’enfant est haut potentiel, il ne faut jamais oublier son âge réel et le traiter comme plus grand qu’il ne l’est.
A noter:
La fédération ANPEIP : Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces http://www.anpeip.org