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François Bégaudeau - L'amour ordinaire
La grande librairie- Émissions culturelles
- 6 min 52 s
- indisponible
- tous publics
Les histoires d'amour dans la littérature sont légion. Roméo et Juliette, Ariane et Solal dans Belle du Seigneur, Martin et Ruth dans Martin Eden. L'amour a déjà été traité un nombre incalculable de fois, sous tous les angles. Et pourtant, certains auteurs arrivent encore à nous surprendre et à nous émouvoir sur le sujet. C'est le cas de François Brégaudeau avec L'amour édité chez Gallimard. Dans son nouvel ouvrage, il conte à merveille la relation entre Jeanne Moreau et Jacques. Histoire d'amour qui va durer plus de 50 ans. Contrairement à l'envie de l'auteur de choisir ce terme pour en faire son titre, le mot amour n'apparaît quasiment pas au cours des 90 pages. Ne cherchez pas non plus des déclarations enflammées ou des "je t'aime" à tout bout de champs, ceux-ci sont aux abonnés absents. Comme s'il n'y avait pas besoin de nommer ce qui était là, sous nos yeux. Et c'est justement cette notion de présence, de compagnie qui fait toute la beauté de cette relation inébranlable, affectueuse et remplie de petites attentions, malgré des moments plus difficiles. Une romance que l'on pourrait avoir envie de qualifier de prime abord comme simple. S'en refusant, de peur de voir le travail de l'auteur réduit, déprécié, préférant finalement "vraie" et "sincère". Un roman court (deux petites heures de lecture), qui transporte le lecteur durant une moitié de siècle dans une ambiance réconfortante et nostalgique pour certaines générations au rythme des chansons de Richard Cocciante, de la mise en marche d'une VHS, ou du bruit (absent) d'une Simca 1000 qui n'attend que d'être conduite. Un voyage d'un demi-siècle au sein de ce foyer à travers le prisme de l'amour que les deux protagonistes se portent et qui fait réfléchir sur le sens même des sentiments. Et si finalement c'était ça aimer ? Simplement être là.
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Les histoires d'amour dans la littérature sont légion. Roméo et Juliette, Ariane et Solal dans Belle du Seigneur, Martin et Ruth dans Martin Eden. L'amour a déjà été traité un nombre incalculable de fois, sous tous les angles. Et pourtant, certains auteurs arrivent encore à nous surprendre et à nous émouvoir sur le sujet. C'est le cas de François Brégaudeau avec L'amour édité chez Gallimard. Dans son nouvel ouvrage, il conte à merveille la relation entre Jeanne Moreau et Jacques. Histoire d'amour qui va durer plus de 50 ans. Contrairement à l'envie de l'auteur de choisir ce terme pour en faire son titre, le mot amour n'apparaît quasiment pas au cours des 90 pages. Ne cherchez pas non plus des déclarations enflammées ou des "je t'aime" à tout bout de champs, ceux-ci sont aux abonnés absents. Comme s'il n'y avait pas besoin de nommer ce qui était là, sous nos yeux. Et c'est justement cette notion de présence, de compagnie qui fait toute la beauté de cette relation inébranlable, affectueuse et remplie de petites attentions, malgré des moments plus difficiles. Une romance que l'on pourrait avoir envie de qualifier de prime abord comme simple. S'en refusant, de peur de voir le travail de l'auteur réduit, déprécié, préférant finalement "vraie" et "sincère". Un roman court (deux petites heures de lecture), qui transporte le lecteur durant une moitié de siècle dans une ambiance réconfortante et nostalgique pour certaines générations au rythme des chansons de Richard Cocciante, de la mise en marche d'une VHS, ou du bruit (absent) d'une Simca 1000 qui n'attend que d'être conduite. Un voyage d'un demi-siècle au sein de ce foyer à travers le prisme de l'amour que les deux protagonistes se portent et qui fait réfléchir sur le sens même des sentiments. Et si finalement c'était ça aimer ? Simplement être là.
Présenté par : Augustin Trapenard