Christophe Boltanski : une nuit à l'AfricaMuseum
La grande librairie- Émissions culturelles
- 5 min 9 s
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- La grande librairie La grande librairie Philippe Descola, Abel Quentin, Flore Vasseur, Erik Orsenna, Corinne Royer diffusé le 13/11 | 1 h 31 min
- La grande librairie La grande librairie Élection américaine - La parole aux écrivains diffusé le 06/11 | 1 h 33 min
- La grande librairie La grande librairie Pascal Chabot, Agnès Jaoui, Marianne Chaillan, Étienne Kern, Valérie Perrin diffusé le 30/10 | 1 h 33 min
- La grande librairie La grande librairie Edgar Morin, Luz, Olivier Norek, Jérôme Garcin, Emmanuelle Hutin diffusé le 23/10 | 1 h 33 min
Augustin Trapenard recevait sur le plateau de "La grande librairie" Christophe Boltanski pour son nouvel ouvrage "King Kasaï", édité chez Stock. Dans celui-ci, l'auteur raconte la nuit qu'il a passée au musée au sein de l'AfricaMuseum, un musée consacré à l'histoire de l'Afrique noire près de Bruxelles. Une longue et insolite nuit durant laquelle il a pu s'interroger longuement sur la mémoire du colonialisme.
Un musée particulier puisqu'il a été construit entre 1905 et 1910 sur ordre de Leopold II. À cette époque, le Roi souhaite avoir à cette époque un lieu pour exposer ses conquêtes impériales et que l'auteur qualifie comme étant "le ventre d’un monstre". Un passé lourd qui se ressent encore aujourd'hui comme l'explique l'auteur dans son livre : "Je me dirige vers une énormité. Un empire enfermé dans une boîte, une encyclopédie en trois dimensions, une arche qui contient tout. Faune, flore, hommes et dieux". Il a donc été le dernier musée colonial d'Europe et n'avait pas réaménagé ses vitrines depuis 1950. Durant sa promenade tout au long de la nuit, Christophe Boltanski dévoile les armées de statues en bronze qui représentent les officiers médaillés qui ont commis de nombreuses atrocités, mais aussi pas moins de 150 000 oiseaux, 41 000 reptiles et 10 500 primates.
Leopold II voulait dévoiler l'étendue de la colonisation belge au Congo, pays que l'auteur connaît bien puisqu'il a fait un long reportage en 2010 sur le pays, sur une mine présente dans la région du Nord-Kivu "Les mineurs de l'enfer" qui lui a valu de recevoir le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Aujourd'hui, le musée contient les plus riches collections de sciences naturelles au monde.
Présenté par : Augustin Trapenard