Marine Tondelier - ZFE : même les écolos reculent !
L'invité de C dans l'air- 10 min 36 s
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Marine Tondelier (Secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts)
Depuis 2019, avec la loi d’orientation des mobilités, 11 agglomérations ont instauré une zone à faibles émissions (ZFE). En 2021, la loi Climat et résilience a étendu le dispositif à l’ensemble des agglomérations de plus de 150.000 habitants : d’ici à 2025, 45 villes pourraient être concernées. D’ici là, la mise en place des ZFE concernera les véhicules de vignette Crit'Air 3 et plus dès le 1er janvier 2024. Selon une étude menée par Aramis, cela correspond à 40% du parc automobile actuel français.
Pour le secrétaire national du Parti Communiste Fabien Roussel, “c’est une bombe sociale parce qu’il y a aujourd’hui dix millions d’automobilistes qui vont être interdits de se déplacer”. De son côté, la leader d'Europe Écologie-Les Verts Marine Tondelier déplore le manque d’accompagnement. Dans ces conditions, et parce que “le gouvernement n’a rien anticipé”, elle juge nécessaire de “prendre son temps” pour déployer le dispositif. C’est le cas de la métropole lyonnaise gérée par les verts qui recule et se donne 3 mois de concertations de plus.
D’un point de vue environnemental, ces ZFE sont justifiées puisque d’après Santé Publique France, chaque année, la pollution de l’air serait responsable de 40 000 décès prématurés dans notre pays. Pour autant, elles posent un problème de justice sociale puisque dans les faits, les ZFE vont avant tout pénaliser les plus pauvres, c’est-à-dire ceux qui roulent dans les véhicules les plus anciens donc plus polluants et qui ont difficilement les moyens d’en changer. D’après la dernière enquête mobilité de l’Insee, 38% des ménages les moins favorisés possèdent un véhicule très polluant, et seront donc exclus de la circulation en ville. En Seine-Saint-Denis par exemple, trois quarts des voitures devront rester au garage en 2024.
Quand il s’agit de la voiture le risque politique est toujours très fort : les portiques pour les poids lourds ont donné les bonnets rouges, la taxe carbone et le passage à 80 km/h heure ont donné les gilets jaunes. Pour Marine Tondelier, “les mesures écologiques, ça ne marche pas quand c’est imposé d’en haut, quand ce n’est pas concerté avec la population”. Elle reviendra sur la mesure des ZFE qui selon elle, est “injuste socialement”.
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé