Estelle Brachlianoff - Transition énergétique : alors, on accélère ?

L'invité de C dans l'air

Alors que la France a affiché son objectif de réduire de 15 % sa production de déchets ménagers (par rapport au niveau de 2010) pour atteindre 500 kg par habitant et par an à l’horizon 2030, la France continue à incinérer toujours plus d’ordures : environ 35 % des déchets, contre moins de 30 % pour la moyenne européenne.   Pourtant, selon le rapport GAIA (Global Alliance for Incinerator Alternatives) sur la gestion des déchets datant du 4 octobre, “une meilleure gestion des déchets représente une solution évidente au changement climatique”.   Véolia, qui se veut “champion de l’écologie” est au cœur des problématiques actuelles pour aller vers un monde plus sobre, avec plus d’économie circulaire, en recyclant plus de plastique, de matières premières et, demain, les batteries des voitures électriques.   Véolia met en avant l’amélioration de la qualité de l’air et la réutilisation des eaux usées, un domaine où la France est en retard par rapport à d’autres pays : moins de 0,1% contre 15% en Espagne ou 90% en Israël.   La nouvelle directrice générale de l’entreprise a d’ailleurs annoncé un dispositif inédit pour rendre ses services d’eau et de déchets en France autonomes en énergie avec la mise en production à horizon de 5 ans de plus de 2 térawattheures (TWh) d’énergie locale pour couvrir intégralement l'équivalent de sa consommation actuelle.  Pour elle, “si on utilisait tout le potentiel de production de biométhane à partir de déchets agricoles, de biodéchets et de boues de stations d’épuration, 25% du gaz russe importé pourrait être remplacé par du biométhane produit en France”. Véolia s'engage par ailleurs à atteindre la neutralité énergétique en France d'ici 5 ans.   Estelle Brachlianoff reviendra sur les défis qui l’attendent depuis sa prise de fonction de directrice générale, en matière d’énergie et de recyclage des eaux usées et des déchets.