C chaud - Pourquoi voyons-nous des couleurs ?
C Jamy- Enfants
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Qu’est ce qu’une couleur ? D’un point de vue physique, c’est la perception que nous avons de la lumière réfléchie par un objet. La lumière est composée de plusieurs couleurs, chacune a sa propre longueur qui se mesure en nanomètre. C’est ce qu’on appelle le spectre visible autrement dit les longueurs d’onde auquel notre œil est sensible : l'orange, le jaune, le vert, le violet, le rouge et l’indigo : les fameuses couleurs de l’arc-en-ciel. Les autres couleurs proviennent de mélanges comme le rose. La couleur est avant tout une perception mentale, interprétée par notre cerveau. Grâce à la grande capacité de notre rétine, les humains sont capables de distinguer plusieurs millions de nuances de couleurs. Au contraire, beaucoup d'animaux n’ont pas cette faculté comme les requins qui ne verraient qu’en noir et blanc. Le noir et le blanc sont-ils vraiment des couleurs ? Dans la mesure où le noir ne renvoie aucune couleur, il n’est pas considéré comme telle.
Flamant rose, lézard vert, écrevisse bleue : on assiste aussi à un festival de couleur dans le règne animal. Si les animaux sont dotés d’une enveloppe corporelle parfois surprenantes, ce n’est pas le fruit du hasard. Les champions de la vie en couleur sont les oiseaux grâce à la production de mélanine de caroténoïdes provenant de leur alimentation. Les couleurs dans le règne animal ont un pouvoir aussi attractif que dissuasif. Par exemple, les petites grenouilles d’Amérique du Sud, célèbres pour leur magnifiques couleurs font parties des espèces les plus venimeuses du monde pour tenir à distance les prédateurs. Plus leur couleur est vive, plus elles sécrètent de poison.
Selon l’historien médiéviste, Michel Pastoureau, le bleu est la couleur préférée de plus de la moitié des français. Dans la Grèce antique, le bleu n’existe pas. Notre façon d’interpréter les couleurs dépend de notre culture et de notre époque : c’est ce qu’on appelle le symbolisme des couleurs. Selon le contexte, on associe différentes significations à chaque couleur. Le vert, deuxième couleur préférée des français est souvent associée en occident à l’espoir, au juste et à la nature symbole de l’écologie. Pourtant, le vert a traîné une mauvaise réputation pendant des siècles, apparenté au diable ou aux êtres maléfiques. À l’inverse, le rouge est omniprésent depuis la nuit des temps, première couleur maîtrisée par l’homme en nature et en peinture. C’est une couleur très ambivalente qui peut avoir plusieurs axes de lecture : au Paléolithique, il symbolise la beauté, la puissance et le pouvoir puis il prend une connotation péjorative à l’Antiquité, synonyme du feu et du sang. Aujourd’hui, le rouge reste associé au mal et à l’interdît même si certaines âmes romantiques préfèrent lui octroyer la médaille de l’amour.
Le daltonisme est un trouble qui perturbe la perception des couleurs causé par une déficience des cônes de l'œil. Walid Mekeddem nous éclaire sur cette anomalie de la vision principalement d'origine génétique.
Les couleurs peuvent-elles nous soigner ? Durant l’Antiquité, les grecs utilisaient déjà des pierres, des cristaux et des onguents colorés pour traiter toutes sortes de maladies. Mais c’est au Moyen-Âge que cette mode prend de l’ampleur avec les ravages de la variole. Les médecins voient en la couleur rouge un moyen d’éradiquer ce fléau en entourant le malade d’objets carmin. Mais le traitement par la couleur appelé chromothérapie n’a toujours pas fait ses preuves en médecine. Pourtant, elle est régulièrement reprise par des thérapeutes qui prétendent que la couleur agit sur le corps en appliquant une lumière colorée. Des hôpitaux comme la Pitié Salpêtrière à Paris utilisent des projections de lumière pour procurer un peu de bien-être aux malades.
La télévision n’a pas toujours été en couleur et sa transition n’a pas été facile. Il faudra plus de 15 pour que les français l'adoptent définitivement. Linh Lan Dao nous raconte cette révolution du petit écran.
Présenté par : Jamy Gourmaud