C chaud - La vraie histoire d’Halloween
C Jamy- Enfants
- 15 min 57 s
- indisponible
- tous publics
La chasse aux bonbons, les farces en tout genre, des costumes terrifiants et une ambiance macabre : c’est Halloween. Mais d’où provient cette tradition qui a donné naissance au "Trick or treat" ? En France, on fête Halloween depuis seulement une vingtaine d’années tandis qu’aux États-Unis c’est une véritable institution depuis des décennies. Près de 3/4 des américains célèbrent Halloween le 31 octobre, l’occasion de fêter l’esprit des morts. Maison décorée, déguisements exubérants, parades dans les rues sont des traditions coutumières Outre-Atlantique. Contrairement aux idées reçues, cette fête n’est pas née au pays de l’oncle Sam. À l’origine, c’est une tradition celte importée d’Irlande et d’Ecosse, célébrée depuis 2500 ans. À cette époque, on parle de "Salmain" lors d’une nuit fixée au 31 octobre jusqu’au 1er novembre, date à laquelle on célébrait le nouvel an chez les Celtes. Selon la légende, les morts revenaient visiter le monde des vivants déguisés en monstres. Pour se protéger, les Celtes se couvraient de peaux d’animaux et offraient des offrandes aux visiteurs nocturnes pour tenter de les apaiser. À partir du VIIIème siècle, la fête de la Samain est concurrencée par une autre fête que l’on doit à l’église chrétienne : la Toussaint. Contrairement aux Celtes, les chrétiens ne craignent pas les morts, ils les fêtent. Pour autant, la Samain ne va pas tomber aux oubliettes. Les Écossais et les Irlandais vont continuer de célébrer cette date symbolique qu’ils vont importer aux États-Unis lors de la grande famine. C’est le début d’Halloween en en Amérique du Nord avec All Hallows Even : la veille de tous les saints. Petit à petit, cette fête se propage dans les pays du Commonwealth et devient particulièrement populaire.
Les pays anglo-saxons ne sont pas les seuls à fêter leurs défunts en grande pompe. Sur le podium des fêtes des morts les plus populaires : le jour des morts au Mexique, une tradition ancestrale qui remonte à plus de 3000 ans à l’époque des Aztèques. L’occasion de voir fleurir des têtes de morts aux couleurs vives dans tous les pays. Pour honorer leurs morts, les Mexicains organisent un véritable festin avec tous les péchés mignons de la personne disparue, un rituel festif qui n’a donc rien de morose. La fête des morts peut prendre parfois des allures de carnaval comme dans la coutume vaudou. Pratiqué au Bénin, au Togo ou en Haïti, ce culte exubérant invoque une divinité : le Baron Samedi. Aujourd’hui, Baron Samedi est devenu un personnage incontournable que l'on peut apercevoir dans James Bond ou dans un célèbre jeu vidéo qui rassemble des millions de joueurs. Au Japon, c’est une cérémonie particulièrement poétique. Mi-août, un festival est dédié aux ancêtres disparus durant lequel des danseurs en tenues folkloriques s’adonnent à des chorégraphies traditionnelles durant 3 jours. Pour clore ce rituel en beauté, des lanternes en papier illuminent les rivières pour dire au revoir aux esprits. S’il y a un bien accessoire indispensable pour fêter Halloween, c’est bel et bien la citrouille. Le 31 octobre, elles trônent fièrement sur le parvis des maisons affublées d’un sourire aiguisé et grimaçant. Comment cette énorme cucurbitacée est devenue l’emblème d’Halloween ? Elle puise son origine d’un conte ancestral irlandais, la légende de "Jack-O’-Lantern". Au XIXème siècle, la citrouille devient indissociable de la fête d’Halloween. La coutume est tellement répandue, qu’elle fait l’objet de concours en tout genre : course de citrouille géante sur l’eau ou encore championnat du lancer de citrouille… même les ingénieurs de la NASA s’affrontent dans un concours annuel de sculpture loufoque.
Halloween, c’est aussi la fête des fantômes. L’occasion de faire monter l’adrénaline avec des histoires d’épouvantes. Certains y croient si fort, qu’ils auraient inventé un outil capable de détecter les fantômes. Comment ces appareils fonctionnent-ils ? Evan Adelinet s’improvise ‘Ghost buster’ et teste un détecteur de fantômes dans le cadre fantasmagorique d’un château "hanté". Contes effrayants peuplés de monstres, séries sensation qui projettent l’apocalypse et l’invasion de zombies, films d'épouvante : pendant Halloween, tout est permis pour se faire peur. Mais d’où vient ce goût du frisson ? Tout est question d’adrénaline qui joue dans nos réactions de défense et de fuite. Notre cerveau lâche également de l’endorphine, une hormone qui permet d’atténuer la douleur. Ces mécanismes cérébraux libèrent leur pouvoir en situation de peur, qu'elle soit réelle ou imaginaire. Notre cerveau oscille entre la peur et l’excitation : on prend donc du plaisir à avoir peur. D’après certains scientifiques, nous sommes victimes de la dopamine ou l’hormone du plaisir qui peut être sécrétée avoir vécu une grosse frayeur.
Sans elle, Halloween aurait perdu de sa saveur. Avec son nez crochu et son rire reconnaissable en mille, la sorcière est l’un des personnages essentiels qui peuplent le monde des créatures et monstres en tout genre d’Halloween. En réalité, son histoire est plus complexe que la version donnée dans les contes pour enfants. Le mythe de la sorcière existe depuis l’Antiquité, de sa version romanesque dans l’“Odyssée” d’Homère à la légende des sorcières de Salem qui marque le début de la chasse aux sorcières. Linh Dao nous dresse le portrait à travers les âges de ce personnage mythique au chapeau pointu.
Présenté par : Jamy Gourmaud