C JamyC chaud - Pourquoi la nature fait-elle sa révolution ?

Dans C Jamy, on réchauffe l’atmosphère avec un dossier consacré à l’automne. Cette année, l’automne pointe le bout de son nez le 22 septembre à 19h21. Mais comment peut-on le déterminer avec autant de précision ? C’est grâce à un phénomène astronomique : l’équinoxe qui permet de fixer le premier jour de l’automne. C’est le moment où le pôle sud et le pôle nord sont à équidistance du soleil. Cette saison marque le début des récoltes d’été pour les agriculteurs avant la période de gel. C’est également le temps des vendanges, les raisins ont atteint leur pleine maturité pour être cueillis. L’automne est pour certaines plantes la saison des semis comme les blés d’hiver qui ont besoin de subir les assauts du froid pour fleurir au printemps : c’est ce qu’on appelle la vernalisation.

Avec ses lumières pourpres et ses feuillages dorés, l’automne est certainement la saison qui a le plus inspiré les peintres. Comment reproduire les subtiles couleurs de septembre ? Toulouse-Lautrec qualifiait l’automne du "printemps de l’hiver". L'automne fait l’objet d’une production picturale pharaonique à commencer par les œuvres de l’italien Arcimboldo au XVI ème siècle qui habille ses célèbres portraits de produits de saison. Le maître du romantisme Francisco de Goya utilise lui aussi le raisin symbole du vendangeur pour représenter l’automne. Mais ce sont principalement les couleurs de l’automne qui captivent les artistes. Jardins, bois et forêts s’embrasent comme le dessine Vincent Van Gogh dans "Paysage d’automne". Les peintres deviennent alors les messagers de la métamorphose de la nature : plutôt jaune doré dans l’œil de Gauguin ou plutôt pourpre dans celui de l’impressionniste Willard Metcalf avec son célèbre chêne rouge.

En automne, les arbres nous offrent un somptueux spectacle : ils délaissent leur robe verte pour se parer de couleurs flamboyantes. On croit souvent à tort que ce phénomène s'explique par le froid, en réalité c’est plutôt dû au manque de lumière. Pour croître, l’arbre a besoin de lumière par le biais de la photosynthèse. Chaque feuille est constituée de pigments, principalement de la chlorophylle. Ce pigment à l’origine de la couleur verte des feuilles permet de transformer la lumière en énergie chimique. À l’automne, les jours raccourcissent et les feuilles n’ont plus assez de lumière pour produire la chlorophylle. Résultat ? D’autres pigments jaunes ou rouges déjà présents dans les cellules de la feuille deviennent prédominants.

On connaît par cœur les tubes de l’été mais il existe aussi les tubes de l’automne. "Les feuilles mortes", une chanson interprétée par Yves Montand a fait le tour du monde. Avant de connaître le succès, son titre a figuré pendant longtemps dans l’indifférence générale. Marie Georgescu de Hillerin nous conte l’histoire de ce tube, classique incontournable de la variété française.

Avec l’arrivée de l’automne c’est aussi la grisaille qui s’installe. Pourtant, il ne pleut pas beaucoup plus en automne qu’en été. La pluie est moins forte mais beaucoup plus régulière ce qui donne cette sensation de mauvais temps perpétuel. Cette impression tient surtout au fait qu’un grand nombre de nuages s’amoncellent dans le ciel. À cette période de l’année, il est beaucoup plus chargé que durant l’été. Notre moral est à l’image de la météo : maussade. Pourtant ces précipitations sont essentielles pour les sols et la végétation. En automne, grâce à l’humidité et la température ambiante, le sol devient plus poreux pour absorber l’eau de pluie qui va former une réserve utile pour alimenter les plantes en eau pendant la période estivale.

En automne, on ressort de nos placards un accessoire indémodable : l’imperméable. Pièce phare de la maison haute-couture Burberry, l’imperméable est devenu au fil du temps un élément incontournable d’un dressing tendance avec l’avènement du trench-coat, prisé par les fashionistas du monde entier. Linnh-Lan Dao illustre l’histoire de ce manteau pratique et iconique.