Algérie : les défis de l'après-Bouteflika
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Après un mois de contestation, les Algériens se réveillent, pour la première fois en 20 ans, sans Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays. Le président algérien - très affaibli depuis un AVC en 2013 mais qui en février entendait encore briguer un cinquième mandat - a remis hier soir sa lettre de démission au Conseil constitutionnel, quelques minutes après une nouvelle sommation de l'armée.
La scène filmée par la télévision publique algérienne a été accueillie par un concert de klaxons et des scènes de liesse. Très vite des centaines de personnes sont sorties dans les rues d’Alger pour manifester leur joie mais aussi leur détermination à en finir avec tout le « système » politique et leur vigilance à l’égard de l’armée.
Car c’est bien elle qui a précipité les évènements. Un peu plus tôt, le chef de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, avait en effet demandé le départ « immédiat » d’Abdelaziz Bouteflika, estimant comme étant « non authentique » l’annonce de la démission du président algérien avant le 28 avril, date de la fin de son mandat.
Les militaires qui l’avaient mis au pouvoir vingt ans plus tôt viennent donc de le lui retirer. Ce qui rend de nombreux Algériens méfiants sur la suite.
Alors que va-t-il se passer maintenant en Algérie ? Si la fin du règne de Bouteflika est acquise, l’avenir reste à inventer et les Algériens sont de nouveau confrontés aux questions qui se posent à chaque étape de cette révolution pacifique : stop ou encore ? Quelle est la prochaine étape ?
Avec la démission du président algérien, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, autre figure détestée des manifestants, est chargé par la Constitution d'assurer l'intérim. Ce pur produit du régime a désormais 90 jours pour organiser une nouvelle élection présidentielle. Mais les Algériens, eux, veillent car ils n’entendent pas se voir confisquer leur révolution et se donnent déjà rendez-vous dans la rue vendredi prochain. Un nouveau bras de fer commence…
Invités :
Benjamin Stora - historien, spécialiste du Maghreb contemporain
Meriem Amellal - journaliste à France 24
Agnès Levallois - vice-présidente de l'iReMMO
Hasni Abidi– politologue et directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé