Macron, Pétain et l'Histoire
C dans l'air- 1 h 5 min
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Ce devait être une semaine axée sur le combat des Poilus pour la paix durant la Grande Guerre, mais la polémique a finalement empoisonné l’hommage. Après une première tournée de commémorations à travers la France, Emmanuel Macron s’est attiré les foudres de plusieurs responsables politiques et institutions. En cause : la cérémonie en l’honneur des chefs militaires de la Première guerre mondiale, prévue ce samedi aux Invalides. Interrogé sur cet hommage, le chef de l’Etat a admis que Philippe Pétain, collaborationniste de Vichy durant la Seconde guerre mondiale, a « aussi été un grand soldat » en 1914-1918, malgré « ses choix funestes » une vingtaine d’années plus tard. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s'est dit « choqué » par cette annonce, rappelant que Pétain reste considéré en France comme un traître, frappé d'indignité nationale. Face au tollé, l’Elysée a dénoncé une « confusion » provoquée par un manque de clarté dans la programmation de l’hommage aux Invalides. Pour apaiser les tensions, Emmanuel Macron a ajouté ce midi qu’"il n'a jamais été question d'honorer individuellement" Philippe Pétain.
Au fil de cette « itinérance mémorielle », l’absence d’un défilé militaire sur les Champs-Élysées le 11 novembre a été très remarquée. A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, Emmanuel Macron souhaite avant tout commémorer les soldats et leur engagement pour rétablir la paix en France comme en Europe. En célébrant la figure des Poilus plutôt que la victoire militaire des Français, le président de la République choisit de ne pas accabler davantage les Allemands. Une lecture du 11 novembre qui n’est pas au goût de certains historiens et d’une partie de l’opposition à droite.
Dernière étape de cette « itinérance mémorielle », la journée du 11 novembre marquera la fin d’une semaine de commémoration agitée. Cent ans jour pour jour après la signature de l’Armistice, l’Elysée a choisi d’axer la cérémonie sur la réconciliation entre les peuples. Plus de 120 dignitaires étrangers et au moins 60 chefs d’Etat seront présents pour l’occasion, dont Donald Trump. La présence du président américain permettra de « mettre en lumière les sacrifices faits par les Américains au nom de la liberté » au cours du 20ème siècle. Il retrouvera ensuite Emmanuel Macron en marge des commémorations pour une rencontre bilatérale.
Malgré les polémiques, cette semaine de commémorations symbolise-t-elle « l’unité nationale » ? Emmanuel Macron a-t-il eu tort de prononcer sa phrase polémique ? Quel est le programme de la cérémonie du 11 novembre ?
Invités :
Christophe Barbier - Editorialiste à L’Express
Claude Weill - Editorialiste à Nice Matin et Var Matin
Fabrice d’Almeida - Historien
Soazig Quemener - Rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé