Émission du samedi 6 octobre 2018
C dans l'air- 1 h 4 min
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Après l’affaire Skripal, le service de renseignement militaire russe (GRU) est une nouvelle fois dans le viseur de l’OTAN. Les Pays-Bas ont annoncé avoir expulsé quatre espions russes en avril dernier, pris sur le fait dans un scénario à la James Bond. Ils étaient sur le point de pirater à distance le système informatique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui enquête notamment sur plusieurs affaires impliquant la Russie. Des équipements électroniques de piratage ont été retrouvés dans la voiture utilisée par les agents. Dans un ordinateur saisi, les enquêteurs néerlandais ont également découvert des preuves d’autres cyberattaques mondiales. Des Etats-Unis, en passant par le Canada, le Royaume-Uni et la France : la Russie est explicitement accusée d’espionnage. Mais le Kremlin, qui nie les faits, dénonce une « campagne anti-russe » et « un acte de propagande ».
Réputé pour sa discrétion et son efficacité, le GRU est aujourd’hui soupçonné d’être à l’origine de nombreuses séries de cyberattaques. De l’affaire Skripal au conflit ukrainien, jusqu’aux élections américaines, l’ombre de la Russie plane. Plusieurs enquêtes sont toujours en cours pour tenter de prouver cette ingérence russe qui fait trembler les institutions. Piratage d’ordinateurs, partage massif de fake news sur les réseaux sociaux, usines à trolls : si le GRU ne fait pas d’attaques directes, il s’est doté de cyber-soldats puissants qui multiplient les tentatives d’influence. Alors que les élections européennes approchent à grands pas, l’Europe ne cache pas son inquiétude face à cette menace.
Une autre affaire d’espionnage vient ternir la relation entre la France et l’Iran. Selon une source diplomatique, le ministère du Renseignement iranien aurait commandité l’attentat déjoué à Villepinte en juin dernier. Le projet d’attaque visait le rassemblement d'un groupe d’opposition iranienne, les Moudjahidine du peuple (MEK), auquel près de 25 000 personnes étaient attendues. Une enquête « longue, précise, détaillée » permettrait de prouver la responsabilité de l’Iran, qui dément formellement toute implication. Pour répondre à cet « acte d'une extrême gravité », la France a décidé de geler sur son sol les avoirs d'une direction du ministère iranien du Renseignement et de deux Iraniens pendant six mois.
Jusqu’où iront les espions russes ? Comment les pays peuvent-ils se protéger et lutter contre l’ingérence russe ? Le Renseignement iranien a-t-il commandité le projet d’attentat en France ?
Invités :
- Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques
- Jean-Dominique Merchet, journaliste à L'Opinion, spécialiste des questions de défense et diplomatie
- Anya Stroganova, journaliste au service russe de RFI
- Nicolas Arpagian, expert en cyber sécurité, auteur de « La cybersécurité »
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé