Grande distribution : le défi de la malbouffe
C dans l'air- 1 h 4 min
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Dans la guerre contre la malbouffe, le premier champ de bataille concerne l’alimentation industrielle. C’est l’angle d’attaque qu’ont choisi les auteurs d’un rapport parlementaire, présenté hier devant l’Assemblée nationale : ils recommandent de réduire considérablement le sel, le sucre, le gras et le nombre d’additifs autorisés dans les plats transformés. D’ici à 2025, l’objectif est de limiter cette liste à 48 additifs, qui sont utilisés dans l’alimentation biologique, contre les 338 autorisés aujourd’hui. Malgré leurs efforts pour réduire la quantité de ces substances controversées, les industriels s’estiment « incapables » d’appliquer ces recommandations dans les années à venir. Ils évoquent « un chantier de longue haleine » qui provoquera des contraintes pour les consommateurs, notamment avec la diminution des conservateurs. Alors que l’industrie alimentaire est poussée à se réorganiser, plusieurs applications se sont développées pour accompagner les consommateurs pendant leurs achats et les guider vers une alimentation plus saine en décryptant la composition des produits en rayon.
À l’heure où les Français sont de plus en plus attentifs aux produits qu’ils consomment et plus exigeants, les grandes surfaces sont amenées à se réinventer. Avec la révolution de la vente en ligne, le retour des commerces locaux ou de proximité et le développement de magasins spécialisés, le modèle des hypermarchés s’essouffle. Suppression de postes, réduction du nombre de magasins, relocalisations en centre-ville ou diversification des services proposés : les grandes enseignes doivent composer avec la concurrence et séduire à nouveau une clientèle qui s’oriente davantage vers les circuits courts. À travers des surfaces modernisées, parfois transformées en véritables lieux de vie, ces magasins essaient de rester en phase avec les nouvelles attentes des consommateurs.
La tension monte entre les agriculteurs et les militants anti-spécistes. Une manifestation à l’initiative des Jeunes Agriculteurs était organisée hier soir devant l’abattoir de Houdan dans les Yvelines. Excédés par les récentes attaques de militants vegans contre des boucheries, une poissonnerie et une fromagerie, ils ont dénoncé « des agissements de personnes plus proches de l’anarchie que de la démocratie ». Agriculteurs, bouchers et charcutiers sont venus défendre la qualité de leur travail. Face aux dérives de l’industrie alimentaire et à l’heure où la consommation de viande diminue, de plus en plus de professionnels cherchent à travailler dans le respect de l’animal, en évitant les abattoirs traditionnels et en favorisant les circuits courts pour rassurer leur clientèle.
L’industrie alimentaire peut-elle vraiment se passer de ses additifs ? Face à la concurrence, des géants d’Internet notamment, quel est l’avenir des hypermarchés ? Comment mieux consommer ?
Invités :
- Éric Birlouez, ingénieur agronome et sociologue de l’agriculture et de l’alimentation
- Dominique Seux, Directeur délégué de la rédaction des Echos
- Pascale Hebel, Directrice du pôle consommation et entreprises au Credoc
- Emmanuelle Ducros, journaliste économique à l’Opinion
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé