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C dans l'airRetraites, impôts, santé : 40 milliards à trouver !
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Décryptage & investigation
1 h 4 min
Français
Tous publics
Disponible jusqu'au 15/05/2025
François Bayrou a réuni ce mardi matin plusieurs membres de son gouvernement ainsi que des parlementaires et des partenaires sociaux, pour sonner l’alerte budgétaire et préparer le pays à des choix douloureux. "Il est des heures de vérité décisives et celle-ci en est une", a déclaré le Premier ministre, deux jours après que ses ministres ont annoncé 40 milliards d'euros d'économies sur le budget 2026 afin de ramener le déficit public de la France à 4,6 % de son produit intérieur brut (PIB).Mais ce n’est pas aujourd’hui que l’on connaîtra les coupes envisagées. François Bayrou s’est contenté de faire un état des lieux de la situation financière du pays et de dévoiler les grandes orientations du budget pour l’année à venir, qui sera présenté dès cet été. Rendez-vous est donné avant le 14 juillet pour connaître les "grands choix" budgétaires. D’ici là des échanges avec les parlementaires, les entreprises, les représentants des salariés et une "conférence des territoires" seront organisés alors que les collectivités locales qui représentent 20 % des dépenses de l’Etat s’inquiètent d’être à nouveau mises à contribution. Dans le budget 2025, leur effort de participation a déjà été de 2,2 milliards d’euros. L’association des maires de France a d’ailleurs refusé de participer à cette conférence sur les finances publiques, fustigeant un énième coup de com. Une absence remarquée par le gouvernement. "Tout le monde doit faire preuve d'esprit de responsabilité", a averti ce matin le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, sur France Inter. "On sait qu'il y a des dépenses inefficaces (...) Cela peut être des aides aux entreprises, à l'investissement, des prestations sociales qui n'atteignent pas leur objectif", a-t-il expliqué. Mais d'autres hypothèses sont sur la table, à commencer par la suppression d'un abattement fiscal des retraités, qui "fait partie des pistes crédibles", a déclaré Marc Ferracci. Il s'agit d'un abattement fiscal de 10 % dont bénéficient l'ensemble des retraités. Il "coûte à peu près 4 à 5 milliards d'euros" et "repose sur l'idée qu'il y a un abattement pour frais professionnels des retraites", selon le ministre, ce que contestent la plupart des syndicats, qui évoquent eux un abattement accordé "par souci d'équité". "Dans la situation dans laquelle nous sommes, si on ne prend pas des mesures puissantes, extrêmement impactantes sur nos comptes publics, on ne s'en sortira pas donc tout doit être sur la table et les tabous d'hier ne doivent pas être les tabous de demain", a insisté le ministre.Le Premier ministre a également mis l’accent ce matin sur le fait que la France "ne produit et ne travaille pas assez". "Il est impératif de réduire nos dépendances industrielles, agricoles, industrielles (…) Une politique de réindustrialisation doit devenir une obsession" a-t-il jugé. Le chef du gouvernement a également évoqué "le taux d'emploi des jeunes et des seniors, plus faible en France que chez nos voisins européens, comme l'Allemagne et le Royaume-Uni".Alors quel budget pour 2026 ? Sécurité sociale, hauts revenus, retraités, collectivités locales…Où trouver les 40 milliards d'euros ? Nos journalistes sont allés à la rencontre du maire de La Ferté-Bernard, qui après avoir mené une politique volontariste de désendettement depuis 2017, entend désormais réinvestir et augmenter les subventions aux associations. Nous avons également suivi dans son quotidien une conseillère France travail alors que les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter en 2025, après une vague "historique" en 2024, avec plus de 250 000 emplois menacés. Les experts :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - Brigitte BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TV- Sandra HOIBIAN - Directrice générale du CRÉDOC- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of BusinessEn savoir plusDu même programme
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Diffusé le 15/04/2025 à 17h43 - Disponible jusqu'au 15/05/2025
François Bayrou a réuni ce mardi matin plusieurs membres de son gouvernement ainsi que des parlementaires et des partenaires sociaux, pour sonner l’alerte budgétaire et préparer le pays à des choix douloureux. "Il est des heures de vérité décisives et celle-ci en est une", a déclaré le Premier ministre, deux jours après que ses ministres ont annoncé 40 milliards d'euros d'économies sur le budget 2026 afin de ramener le déficit public de la France à 4,6 % de son produit intérieur brut (PIB).Mais ce n’est pas aujourd’hui que l’on connaîtra les coupes envisagées. François Bayrou s’est contenté de faire un état des lieux de la situation financière du pays et de dévoiler les grandes orientations du budget pour l’année à venir, qui sera présenté dès cet été. Rendez-vous est donné avant le 14 juillet pour connaître les "grands choix" budgétaires. D’ici là des échanges avec les parlementaires, les entreprises, les représentants des salariés et une "conférence des territoires" seront organisés alors que les collectivités locales qui représentent 20 % des dépenses de l’Etat s’inquiètent d’être à nouveau mises à contribution. Dans le budget 2025, leur effort de participation a déjà été de 2,2 milliards d’euros. L’association des maires de France a d’ailleurs refusé de participer à cette conférence sur les finances publiques, fustigeant un énième coup de com. Une absence remarquée par le gouvernement. "Tout le monde doit faire preuve d'esprit de responsabilité", a averti ce matin le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, sur France Inter. "On sait qu'il y a des dépenses inefficaces (...) Cela peut être des aides aux entreprises, à l'investissement, des prestations sociales qui n'atteignent pas leur objectif", a-t-il expliqué. Mais d'autres hypothèses sont sur la table, à commencer par la suppression d'un abattement fiscal des retraités, qui "fait partie des pistes crédibles", a déclaré Marc Ferracci. Il s'agit d'un abattement fiscal de 10 % dont bénéficient l'ensemble des retraités. Il "coûte à peu près 4 à 5 milliards d'euros" et "repose sur l'idée qu'il y a un abattement pour frais professionnels des retraites", selon le ministre, ce que contestent la plupart des syndicats, qui évoquent eux un abattement accordé "par souci d'équité". "Dans la situation dans laquelle nous sommes, si on ne prend pas des mesures puissantes, extrêmement impactantes sur nos comptes publics, on ne s'en sortira pas donc tout doit être sur la table et les tabous d'hier ne doivent pas être les tabous de demain", a insisté le ministre.Le Premier ministre a également mis l’accent ce matin sur le fait que la France "ne produit et ne travaille pas assez". "Il est impératif de réduire nos dépendances industrielles, agricoles, industrielles (…) Une politique de réindustrialisation doit devenir une obsession" a-t-il jugé. Le chef du gouvernement a également évoqué "le taux d'emploi des jeunes et des seniors, plus faible en France que chez nos voisins européens, comme l'Allemagne et le Royaume-Uni".Alors quel budget pour 2026 ? Sécurité sociale, hauts revenus, retraités, collectivités locales…Où trouver les 40 milliards d'euros ? Nos journalistes sont allés à la rencontre du maire de La Ferté-Bernard, qui après avoir mené une politique volontariste de désendettement depuis 2017, entend désormais réinvestir et augmenter les subventions aux associations. Nous avons également suivi dans son quotidien une conseillère France travail alors que les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter en 2025, après une vague "historique" en 2024, avec plus de 250 000 emplois menacés.Les experts :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur- Brigitte BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TV- Sandra HOIBIAN - Directrice générale du CRÉDOC- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business
Présenté par :
Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production :
France Télévisions / Maximal Productions