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C dans l'air
Impôts, taxes : les perdants et les gagnants du budget
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Décryptage & investigation
1 h 4 min
Français
Tous publics
Disponible jusqu'au 08/03/2025
Le budget de l'Etat pour l'année 2025 est définitivement adopté. Le Sénat a approuvé le texte par 219 voix pour et 107 contre, ce jeudi 6 février, au lendemain de sa validation à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre avait dégainé l'article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter, provoquant le dépôt d'une motion par la France insoumise. Que prévoit ce budget, élaboré sur la base de 30 milliards d’économies et 20 milliards de recettes ? Quelles sont les principales mesures du texte porté par François Bayrou ?La partie recettes est largement inspirée par le budget de Michel Barnier. Y figurent une augmentation temporaire sur l'impôt sur le revenu des ménages les plus aisés qui doit rapporter 2 milliards d'euros et la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des grandes entreprises qui prévoit 8 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses de l'État, limitée à la seule année 2025. La taxe exceptionnelle sur l’armateur CMA-CGM est également ramenée à un an et non deux. La fiscalité est aussi alourdie sur les rachats d'actions et les chaudières à gaz. Il est par ailleurs prévu un malus renforcé sur l'achat de voitures thermiques et une augmentation de la taxe sur les billets d’avion.Pour tenir compte de l'inflation, le budget revalorise de 1,8 % les tranches du barème de l'impôt sur le revenu, permettant à 619 000 contribuables de ne pas devenir imposables, selon le ministère de l'Économie et des Finances. Par ailleurs, du côté de la TVA, le seuil exemption est abaissé pour les micro-entreprises, avec un nouveau seuil unique à 25.000 euros de chiffre d'affaires annuel. Cette mesure devrait toucher 200.000 auto-entrepreneurs. Du côté des dépenses, le budget prévoit des coupes dans le budget de plusieurs ministères, en particulier dans celui de la transition écologique, la culture, l’agriculture, la recherche et l’enseignement supérieur. Les collectivités locales vont également devoir réduire leur budget d'environ 2,2 milliards d'euros. Adopté par le Parlement, ce budget suscite de nombreuses réactions et de forts remous à gauche. Car les deux motions de censure déposées par la France insoumise contre le Premier ministre sur les budgets de l'État et de la Sécurité sociale ont échoué mercredi, grâce à l'abstention du Parti socialiste et du Rassemblement national. Furieuse, la France insoumise a dénoncé la "forfaiture" du PS, et ne veut plus des socialistes au sein du Nouveau Front populaire. Les insoumis ont proposé aux écologistes et aux communistes également censeurs de faire le point sur l’avenir du NFP, alors que le Premier secrétaire du PS n’a pas l’intention de quitter l’alliance. "Nous sommes fidèles au NFP en demeurant dans une opposition franche au gouvernement" a affirmé Olivier Faure, avant de tacler la stratégie adoptée par LFI : "Je ne suis pas disposé à me plier à une stratégie de blocage institutionnel dont le seul objet est de conduire à une présidentielle anticipée, sous la menace d’une victoire de l’extrême droite". "Ce n’est clairement pas notre budget. C’est un mauvais budget qui présente des risques récessifs, un budget comptable, sans vision stratégique » a expliqué le leader socialiste tout en se félicitant d’avoir réussi à obtenir des concessions de la part du gouvernement, comme "l’indexation des retraites sur l’inflation, le maintien du remboursement des consultations médicales, l’augmentation du budget de l’hôpital ou des Ehpad, ou les 4 000 postes d’enseignants qui ne seront finalement pas supprimés".Alors qu’est-ce que ce budget va changer pour les Français dont la priorité demeure le pouvoir d’achat ? Selon un dernier sondage Elabe pour BFMTV, 82 % d'entre eux estiment se serrer la ceinture depuis un an, dont 29% "beaucoup".Les experts :- Dominique SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter - Jérôme JAFFRE - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info et La Tribune - Brigitte BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TVEn savoir plusDiffusé le 06/02/2025 à 17h43 - Disponible jusqu'au 08/03/2025
Le budget de l'Etat pour l'année 2025 est définitivement adopté. Le Sénat a approuvé le texte par 219 voix pour et 107 contre, ce jeudi 6 février, au lendemain de sa validation à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre avait dégainé l'article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter, provoquant le dépôt d'une motion par la France insoumise. Que prévoit ce budget, élaboré sur la base de 30 milliards d’économies et 20 milliards de recettes ? Quelles sont les principales mesures du texte porté par François Bayrou ?La partie recettes est largement inspirée par le budget de Michel Barnier. Y figurent une augmentation temporaire sur l'impôt sur le revenu des ménages les plus aisés qui doit rapporter 2 milliards d'euros et la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des grandes entreprises qui prévoit 8 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses de l'État, limitée à la seule année 2025. La taxe exceptionnelle sur l’armateur CMA-CGM est également ramenée à un an et non deux. La fiscalité est aussi alourdie sur les rachats d'actions et les chaudières à gaz. Il est par ailleurs prévu un malus renforcé sur l'achat de voitures thermiques et une augmentation de la taxe sur les billets d’avion.Pour tenir compte de l'inflation, le budget revalorise de 1,8 % les tranches du barème de l'impôt sur le revenu, permettant à 619 000 contribuables de ne pas devenir imposables, selon le ministère de l'Économie et des Finances. Par ailleurs, du côté de la TVA, le seuil exemption est abaissé pour les micro-entreprises, avec un nouveau seuil unique à 25.000 euros de chiffre d'affaires annuel. Cette mesure devrait toucher 200.000 auto-entrepreneurs. Du côté des dépenses, le budget prévoit des coupes dans le budget de plusieurs ministères, en particulier dans celui de la transition écologique, la culture, l’agriculture, la recherche et l’enseignement supérieur. Les collectivités locales vont également devoir réduire leur budget d'environ 2,2 milliards d'euros. Adopté par le Parlement, ce budget suscite de nombreuses réactions et de forts remous à gauche. Car les deux motions de censure déposées par la France insoumise contre le Premier ministre sur les budgets de l'État et de la Sécurité sociale ont échoué mercredi, grâce à l'abstention du Parti socialiste et du Rassemblement national. Furieuse, la France insoumise a dénoncé la "forfaiture" du PS, et ne veut plus des socialistes au sein du Nouveau Front populaire. Les insoumis ont proposé aux écologistes et aux communistes également censeurs de faire le point sur l’avenir du NFP, alors que le Premier secrétaire du PS n’a pas l’intention de quitter l’alliance. "Nous sommes fidèles au NFP en demeurant dans une opposition franche au gouvernement" a affirmé Olivier Faure, avant de tacler la stratégie adoptée par LFI : "Je ne suis pas disposé à me plier à une stratégie de blocage institutionnel dont le seul objet est de conduire à une présidentielle anticipée, sous la menace d’une victoire de l’extrême droite". "Ce n’est clairement pas notre budget. C’est un mauvais budget qui présente des risques récessifs, un budget comptable, sans vision stratégique » a expliqué le leader socialiste tout en se félicitant d’avoir réussi à obtenir des concessions de la part du gouvernement, comme "l’indexation des retraites sur l’inflation, le maintien du remboursement des consultations médicales, l’augmentation du budget de l’hôpital ou des Ehpad, ou les 4 000 postes d’enseignants qui ne seront finalement pas supprimés".Alors qu’est-ce que ce budget va changer pour les Français dont la priorité demeure le pouvoir d’achat ? Selon un dernier sondage Elabe pour BFMTV, 82 % d'entre eux estiment se serrer la ceinture depuis un an, dont 29% "beaucoup".Les experts :- Dominique SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter- Jérôme JAFFRE - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info et La Tribune - Brigitte BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TV
Présenté par :
Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production :
France Télévisions / Maximal Productions