SNCF, éboueurs : le chantage aux JO
C dans l'air- Décryptage & investigation
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Verra-t-on les rues de Paris remplies d’ordures pendant les JO ? Après les préavis de grève déposés par la Fédération services publics, c’est au tour des éboueurs municipaux d’agiter la menace durant la grande fête sportive. La CGT a en effet déposé un préavis de grève du 1ᵉʳ juillet au 8 septembre, soit pendant toute la période des Jeux. Le syndicat réclame une prime olympique de 1.900 euros pour tous, mais aussi une augmentation de 400 euros par mois. Une facture qui pourrait s’élever à 38 millions d’euros si la capitale cède à ces revendications.
Les éboueurs ne sont pas les seuls à brandir le spectre d'un débrayage. Un appel à la grève a été lancé à la SNCF Île-de-France pour la journée du 21 mai. Les cheminots souhaitent de meilleures compensations liées aux jours travaillés pendant les JO. Des préavis ont également été déposés pour les trois branches de la fonction publique: État, collectivités territoriales et hôpital. "Il faut que les Jeux soient préparés d'un point de vue social", estime Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. De leur côté, les policiers du syndicat Alliance menacent de perturber le parcours de la flamme olympique si les compensations financières promises aux agents mobilisés pour les Jeux ne sont pas rapidement débloquées.
Autre question qui se pose : celle des retombées réelles des JO pour la Seine-Saint-Denis. Car si les autorités vantent les bénéfices sociaux et les legs en équipements et infrastructures au-delà des Jeux, le président du conseil départemental, Stéphane Troussel, s’inquiète de la réelle pérennité de ces investissements. Piscines, quartiers, gares : la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de l’Hexagone se métamorphose certes, mais attend surtout de fortes retombées économiques pendant et après l’événement.
En attendant, à Paris et dans plusieurs villes, c'est le mouvement des étudiants pour un cessez-le-feu à Gaza qui agite la France. Et si, selon Matignon, « la fermeté est et restera totale », la question d'une étendue de ce mouvement et de sa durée se pose. À moins de trois mois des Jeux olympiques, celui-ci pourrait continuer à faire parler de lui en marge de l'événement sportif.
Alors, l'État peut-il céder à toutes les revendications syndicales ? Quelles seront les retombées réelles des JO en Seine-Saint-Denis ? Le mouvement pro-palestinien peut-il se faire entendre pendant l'événement ?
Nos invités :
- Étienne Girard, Rédacteur en chef du service Société à L’Express
- Fanny Guinochet, Éditorialiste à France Info et La Tribune, spécialiste des questions économiques et sociales
- Sophie Fay, Journaliste au Monde, spécialiste des questions de transports
- Richard Werly, Journaliste, correspondant à Paris du média suisse blick.fr
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions