Electricité : la facture s'alourdit ?
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L’EPR de Flamanville démarrera-t-il un jour ? Alors que la centrale nucléaire devait être lancée en 2012, EDF a annoncé un nouveau délai avant son ouverture. En cause : des problèmes de soudures qui vont entraîner un retard d’un an et coûter près de 400 millions d’euros supplémentaires. Commencé en 2007, ce qui devait être une renaissance de la filière nucléaire s’apparente aujourd’hui à un gouffre financier pour EDF. Le chantier qui était fixé à 3 milliards d’euros au départ en coûtera finalement 10,9 milliards. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reproche "un défaut de surveillance" tandis que les associations antinucléaires dénoncent une sous-estimation des "problèmes" à Flamanville. Ce retard de construction repousse également la fermeture de la centrale de Fessenheim, censée arrêter ses activités au démarrage de l’EPR. Une nouvelle difficulté pour EDF alors que la feuille de route énergétique de la France est au cœur des discussions dans le gouvernement.
A l’heure actuelle, 75% de l’électricité est produite par des centrales nucléaires dans le pays, contre seulement 4,5% pour les parcs éoliens. Un écart que le gouvernement souhaite resserrer en ramenant la part de production nucléaire à 50%, tout en développant les énergies renouvelables. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron avait pour objectif de "doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque" d’ici à 2022. Mais cette transition énergétique a un coût : pour assurer un soutien public indispensable à l’essor de la filière, la taxe sur la facture d’électricité des consommateurs risque de grimper. Mais les Français se montrent majoritairement favorables au développement d’énergies renouvelables : 84% d’entre eux sont pour une plus grande production d’électricité provenant des éoliennes.
Sur le marché des fournisseurs d’électricité, un candidat inattendu entend changer la donne. Le groupe de grande distribution E. Leclerc s’apprête à lancer une offre pour les particuliers dès le mois d’août. Son PDG Michel-Edouard Leclerc promet l’électricité "la moins chère du marché" avec une "offre verte", issue des énergies renouvelables. Pour garantir ces prix défiants toute concurrence, le groupe compte réduire ses marges sur les coûts d’approvisionnement et de commercialisation. Alors que les fournisseurs alternatifs séduisent de plus en plus les consommateurs (17,9% des ménages), Energies E. Leclerc vise "trois millions de clients d’ici à 2025, soit 10 % du marché". Un objectif ambitieux qui laisse perplexes les acteurs de la filière sur la capacité du groupe à maintenir des prix compétitifs à long terme.
Avec le développement des énergies renouvelables, quel est l’avenir du nucléaire en France ? Face à la concurrence, EDF peut-elle rester le leader de l’énergie ? E. Leclerc peut-il révolutionner le marché de l’électricité ?
Invités :
Elie COHEN - Economiste spécialiste de l’Industrie
Pascal PERRI – Economiste, Cabinet PNC Economic
Erwan BENEZET - Journaliste en charge de l'Energie au Parisien
Nicolas MOUCHNINO - Chargé de mission sur les questions énergies "UFC-Que Choisir"
Présenté par : Axel de Tarlé