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Berlin, janvier 2024... "Dehors les nazis"
C dans l'air- 1 h 3 min
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Des manifestations massives se sont multipliées en Allemagne le week-end dernier contre le mouvement d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD). Une mobilisation d’ampleur dans tout le pays qui s’explique en grande partie par les révélations du médias Correctiv qui n’en finissent pas de faire des vagues outre-Rhin depuis le 10 janvier. Ce consortium de journalistes d’investigation a mis au jour une réunion secrète qui s’est tenue en novembre 2023 entre des membres de groupuscules d’extrême droite et néonazis européens avec plusieurs cadres de l’AfD. Au cours de cette rencontre, ils auraient discuté de politiques à mettre en œuvre dans l’éventualité d’une arrivée au pouvoir de l’AfD dont notamment un plan de "rémigration", pour expulser d’Allemagne des étrangers, mais aussi des immigrés ayant acquis la nationalité allemande. L'AfD a affirmé qu'elle n'avait aucun lien organisationnel ou financier avec la réunion et que les membres qui y ont participé l'ont fait à titre purement personnel. Néanmoins, sa dirigeante Alice Weidel s'est séparée d'un conseiller qui était présent, tout en dénonçant le travail de Correctiv. La colère suscitée par cette enquête a relancé les appels dans le pays pour interdire l'AfD qui multiplie ces derniers mois les succès dans les urnes en particulier dans l’ex-Allemagne de l’Est. À l’approche des élections européennes, l’AFD ne cesse de progresser dans les sondages. Il est aujourd’hui le deuxième parti du pays avec 22 % des intentions de vote et entend cultiver une posture de rupture avec le reste de la classe politique. Sa présidente vient ainsi de vanter le Brexit dans une interview au Financial Times et de suggérer que si son parti arrive au pouvoir, il pourrait organiser un référendum pour un "Dexit", une sortie de l’Allemagne de l’Union. Une façon pour le parti d’extrême droite de fédérer les mécontentements divers, comme en ce moment, celui des agriculteurs, au-delà de ses fiefs de l’ex-RDA. En Italie, près de quinze mois après son arrivée au pouvoir Georgia Meloni est toujours populaire. La dirigeante d’extrême droite entend poursuivre le parcours de normalisation de son parti. Mais en échec sur sa promesse d’enrayer l’arrivée des migrants dans le pays, elle donne des gages aux plus radicaux en durcissant la législation contre la communauté LGBT. Elle est également sous pression depuis le 7 janvier, jour où des centaines de militants d'extrême droite ont fait des saluts fascistes lors d'un de leurs rassemblements annuels à Rome. Ils commémoraient l'assassinat pendant les années 1970 de deux membres des jeunesses du Mouvement social italien (MSI) l'héritier après-guerre du parti fasciste. C'est également celui dans lequel Giorgia Meloni a fait ses débuts en politique avant de fonder son parti Fratelli d'Italia dont le logo reprend la flamme, étendard du MSI, évoquant le tombeau du Duce. L’opposition a demandé la dissolution de l’organisation néofasciste CasaPound, le parquet a ouvert une enquête préliminaire sur les intentions de ces militants et Giorgia Meloni reste silencieuse. En France, le Rassemblement national, qui siège avec l’AfD au Parlement européen, est donné largement en tête aux prochaines élections européennes, avec 31 % d’intentions de vote, selon un sondage Odoxa. La route est encore longue avant le scrutin du 9 juin prochain mais la formation d’extrême droite de Marine Le Pen mobilise ses troupes et se porte au chevet des agriculteurs. Une stratégie qui s'est révélée payante aux Pays-Bas, avec l'explosion du vote populiste aux élections locales du printemps dernier et la victoire de l'extrême droite lors de législatives en fin d'année. À six mois des européennes, l'UE est face à une poussée de l'extrême droite. Quelles sont les motivations du vote populiste nationaliste ? Comment expliquer les succès électoraux de l’AfD en Allemagne ? Quel regard l’Italie porte-t-elle sur son passé fasciste ? GUD, Division Martel, Argos… Qui sont les groupes identitaires en France ? Qu’est-ce que l’affaire des Barjols ? Nos invités : Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman Laure Mandeville, Grand reporter - "Le Figaro" Anthony Bellanger, Éditorialiste - France Info TV et France Inter, Spécialiste des questions internationales Marc Lazar, Professeur émérite d’histoire et de sociologie - Sciences Po, Spécialiste de l’Italie
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Des manifestations massives se sont multipliées en Allemagne le week-end dernier contre le mouvement d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD). Une mobilisation d’ampleur dans tout le pays qui s’explique en grande partie par les révélations du médias Correctiv qui n’en finissent pas de faire des vagues outre-Rhin depuis le 10 janvier. Ce consortium de journalistes d’investigation a mis au jour une réunion secrète qui s’est tenue en novembre 2023 entre des membres de groupuscules d’extrême droite et néonazis européens avec plusieurs cadres de l’AfD. Au cours de cette rencontre, ils auraient discuté de politiques à mettre en œuvre dans l’éventualité d’une arrivée au pouvoir de l’AfD dont notamment un plan de "rémigration", pour expulser d’Allemagne des étrangers, mais aussi des immigrés ayant acquis la nationalité allemande.
L'AfD a affirmé qu'elle n'avait aucun lien organisationnel ou financier avec la réunion et que les membres qui y ont participé l'ont fait à titre purement personnel. Néanmoins, sa dirigeante Alice Weidel s'est séparée d'un conseiller qui était présent, tout en dénonçant le travail de Correctiv. La colère suscitée par cette enquête a relancé les appels dans le pays pour interdire l'AfD qui multiplie ces derniers mois les succès dans les urnes en particulier dans l’ex-Allemagne de l’Est.
À l’approche des élections européennes, l’AFD ne cesse de progresser dans les sondages. Il est aujourd’hui le deuxième parti du pays avec 22 % des intentions de vote et entend cultiver une posture de rupture avec le reste de la classe politique. Sa présidente vient ainsi de vanter le Brexit dans une interview au Financial Times et de suggérer que si son parti arrive au pouvoir, il pourrait organiser un référendum pour un "Dexit", une sortie de l’Allemagne de l’Union. Une façon pour le parti d’extrême droite de fédérer les mécontentements divers, comme en ce moment, celui des agriculteurs, au-delà de ses fiefs de l’ex-RDA.
En Italie, près de quinze mois après son arrivée au pouvoir Georgia Meloni est toujours populaire. La dirigeante d’extrême droite entend poursuivre le parcours de normalisation de son parti. Mais en échec sur sa promesse d’enrayer l’arrivée des migrants dans le pays, elle donne des gages aux plus radicaux en durcissant la législation contre la communauté LGBT. Elle est également sous pression depuis le 7 janvier, jour où des centaines de militants d'extrême droite ont fait des saluts fascistes lors d'un de leurs rassemblements annuels à Rome. Ils commémoraient l'assassinat pendant les années 1970 de deux membres des jeunesses du Mouvement social italien (MSI) l'héritier après-guerre du parti fasciste. C'est également celui dans lequel Giorgia Meloni a fait ses débuts en politique avant de fonder son parti Fratelli d'Italia dont le logo reprend la flamme, étendard du MSI, évoquant le tombeau du Duce. L’opposition a demandé la dissolution de l’organisation néofasciste CasaPound, le parquet a ouvert une enquête préliminaire sur les intentions de ces militants et Giorgia Meloni reste silencieuse.
En France, le Rassemblement national, qui siège avec l’AfD au Parlement européen, est donné largement en tête aux prochaines élections européennes, avec 31 % d’intentions de vote, selon un sondage Odoxa. La route est encore longue avant le scrutin du 9 juin prochain mais la formation d’extrême droite de Marine Le Pen mobilise ses troupes et se porte au chevet des agriculteurs. Une stratégie qui s'est révélée payante aux Pays-Bas, avec l'explosion du vote populiste aux élections locales du printemps dernier et la victoire de l'extrême droite lors de législatives en fin d'année.
À six mois des européennes, l'UE est face à une poussée de l'extrême droite. Quelles sont les motivations du vote populiste nationaliste ? Comment expliquer les succès électoraux de l’AfD en Allemagne ? Quel regard l’Italie porte-t-elle sur son passé fasciste ? GUD, Division Martel, Argos… Qui sont les groupes identitaires en France ? Qu’est-ce que l’affaire des Barjols ?
Nos invités :
Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman
Laure Mandeville, Grand reporter - "Le Figaro"
Anthony Bellanger, Éditorialiste - France Info TV et France Inter, Spécialiste des questions internationales
Marc Lazar, Professeur émérite d’histoire et de sociologie - Sciences Po, Spécialiste de l’Italie
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions