Poutine, la faiblesse de Trump ?
C dans l'air- 1 h 5 min
- indisponible
- tous publics
Du même programme
- C dans l'air C dans l'air Les Jeux polémiques de Paris 2024 diffusé le 18/05 | 1 h 4 min
- C dans l'air C dans l'air Spécial Iran diffusé le 26/05 | 2 h 17 min
- C dans l'air C dans l'air Edition spéciale Etats-Unis diffusé le 13/10 | 2 h 20 min
- C dans l'air plus que 3h C dans l'air Le député achetait de la drogue dans le métro... diffusé le 24/10 | 1 h 4 min
Une attitude « irréfléchie, dangereuse et faible » pour les démocrates, « une erreur tragique » pour les républicains : après sa rencontre avec Vladimir Poutine en Finlande, Donald Trump se retrouve seul contre tous. En adoptant un ton conciliant avec son ennemi historique, le président des Etats-Unis s’est attiré les foudres de l’ensemble de la classe politique américaine, de l’opposition jusqu’à son propre camp. Alors que de lourds soupçons pèsent sur lui, Donald Trump a refusé de condamner la Russie pour son ingérence dans la campagne présidentielle de 2016. Sur les réseaux sociaux, une avalanche de réactions n’a pas tardé à suivre : les politiques voient dans l’attitude de Trump un désaveu de ses services secrets et une trahison envers les Etats-Unis pour protéger ses propres intérêts. En essayant de s’expliquer sur Twitter, Donald Trump a affirmé avoir « une immense confiance » dans le renseignement américain. Mais est-il sur le point de perdre celle de ses soutiens, face au mystère concernant ses relations avec le Kremlin ?
Point d’orgue d’une semaine de tensions, cette rencontre avec Vladimir Poutine achève le déplacement en Europe de Donald Trump et s’ajoute au chaos déjà semé avec ses alliés. A la fin de ce périple, une seule chose est sûre : le président américain est bien décidé à mener sa politique unilatérale comme il l’entend. A Bruxelles d’abord, pour le sommet de l’OTAN, Donald Trump a accusé Angela Merkel d’être « totalement contrôlée par la Russie ». Il a ensuite suggéré aux pays européens de doubler leurs dépenses militaires, censées atteindre déjà 2% de leur PIB. Une proposition qu’il martèle mais à laquelle les membres de l’OTAN s’opposent. La tornade politique s’est poursuivie en Angleterre où Trump a enchaîné les provocations, entre les critiques envers le projet de Brexit de Theresa May et un entretien avec Elisabeth II au mépris du protocole.
Alors que Donald Trump tourne le dos à ses alliés européens et augmente ses taxes douanières, la Chine souhaite leur tendre la main. A l’occasion du vingtième sommet UE-Chine, Pékin a manifesté sa volonté de faire bloc contre l’unilatéralisme américain. Donald Tusk, le président du Conseil européen, a appelé les Etats-Unis, la Russie et la Chine à « éviter le chaos » pour ne pas engendrer de guerre commerciale. Mais dans ce bras de fer, l’Europe se retrouve dans une position délicate, entre un désaccord profond avec les méthodes de Trump et les pratiques commerciales controversées de la Chine. Ces divergences compromettent-elles un éventuel front commun entre l’Union européenne et la Chine contre Donald Trump ?
Vivement critiqué par ses adversaires et son propre camp, Donald Trump est-il en train de perdre ses alliés ? Quel est l’impact de sa politique unilatérale sur l’Europe ? Doit-on s’attendre à une guerre commerciale internationale ?
Invités :
François CLEMENCEAU - Rédacteur en chef international au Journal du Dimanche
Thomas SNEGAROFF - Historien, spécialiste des Etats-Unis
Nicole BACHARAN - Historienne et politologue spécialiste des Etats-Unis
Sylvie KAUFFMANN - Editorialiste au Monde
Présenté par : Bruce Toussaint