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Macron assume, la fronde s'organise
C dans l'air- 1 h 4 min
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"Un bouclier qui nous manquait". C'est ainsi qu'Emmanuel Macron a défendu la loi immigration, ce mercredi 20 décembre, dans l'émission "C à vous" sur France 5 assumant un texte qui, selon lui, n’a rien de "déshonorant". Et tant pis s’il a fracturé sa majorité à l’Assemblée et ébranlé certains ministres dont Aurélien Rousseau qui a présenté hier matin sa démission du gouvernement. Des macronistes de l’aile gauche inquiets de la remise en cause de l’automaticité du droit du sol, de l’introduction de la "préférence nationale" pour le versement des allocations familiales et de l’extension des critères de déchéance de nationalité. Appelant à "calmer les esprits" le président de la République a fustigé les "bonnes âmes" et défendu sa conception du "barrage" à l’extrême droite. "Si on ne veut pas que le RN arrive en responsabilité, il faut traiter le problème qui le nourrit", a-t-il insisté réfutant toute victoire idéologique de Marine Le Pen. Néanmoins, le chef de l’Etat a reconnu que toutes les mesures de la loi, modelée par Les Républicains (LR), ne le font pas "sauter au plafond", notamment "la caution demandée aux étudiants étrangers" qui "n’est pas une bonne idée". Il a confirmé avoir saisi le Conseil constitutionnel. L'objectif est d'examiner un texte de loi qui contient "des mesures manifestement et clairement contraires à la Constitution", avait expliqué mardi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à la tribune du Sénat. Les Sages ont désormais un mois pour statuer. D’ores et déjà 32 départements présidés par des élus de gauche ont annoncé qu’ils n’appliqueraient pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’allocation personnalisée d’autonomie, comme l'énonce la loi immigration. Et ce matin, l’ancien chef de l’Etat François Hollande a fustigé sur France Inter "un texte écrit par les LR sous la dictée du Rassemblement national" dont les mesures correspondent à de "la préférence nationale" et représentent "une entorse au droit fondamental". Répondant à la Première ministre qui la veille avait nié toute mesure de préférence nationale, en affirmant que "comme François Hollande, il peut y avoir des distinctions entre les Français", exemple la prime d'activité, l’ancien président a jugé ces propos "faux juridiquement et fallacieux politiquement". "On est dans une distinction que les juges constitutionnels auront à rappeler", a-t-il ajouté. Nos experts : Louis Hausalter, journaliste politique - "Le Figaro" Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction - "L’Express" Raphaëlle Bacqué, grand reporter - "Le Monde" Jérôme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de "La France d’après"
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"Un bouclier qui nous manquait". C'est ainsi qu'Emmanuel Macron a défendu la loi immigration, ce mercredi 20 décembre, dans l'émission "C à vous" sur France 5 assumant un texte qui, selon lui, n’a rien de "déshonorant". Et tant pis s’il a fracturé sa majorité à l’Assemblée et ébranlé certains ministres dont Aurélien Rousseau qui a présenté hier matin sa démission du gouvernement. Des macronistes de l’aile gauche inquiets de la remise en cause de l’automaticité du droit du sol, de l’introduction de la "préférence nationale" pour le versement des allocations familiales et de l’extension des critères de déchéance de nationalité.
Appelant à "calmer les esprits" le président de la République a fustigé les "bonnes âmes" et défendu sa conception du "barrage" à l’extrême droite. "Si on ne veut pas que le RN arrive en responsabilité, il faut traiter le problème qui le nourrit", a-t-il insisté réfutant toute victoire idéologique de Marine Le Pen. Néanmoins, le chef de l’Etat a reconnu que toutes les mesures de la loi, modelée par Les Républicains (LR), ne le font pas "sauter au plafond", notamment "la caution demandée aux étudiants étrangers" qui "n’est pas une bonne idée". Il a confirmé avoir saisi le Conseil constitutionnel. L'objectif est d'examiner un texte de loi qui contient "des mesures manifestement et clairement contraires à la Constitution", avait expliqué mardi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, à la tribune du Sénat.
Les Sages ont désormais un mois pour statuer. D’ores et déjà 32 départements présidés par des élus de gauche ont annoncé qu’ils n’appliqueraient pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’allocation personnalisée d’autonomie, comme l'énonce la loi immigration. Et ce matin, l’ancien chef de l’Etat François Hollande a fustigé sur France Inter "un texte écrit par les LR sous la dictée du Rassemblement national" dont les mesures correspondent à de "la préférence nationale" et représentent "une entorse au droit fondamental". Répondant à la Première ministre qui la veille avait nié toute mesure de préférence nationale, en affirmant que "comme François Hollande, il peut y avoir des distinctions entre les Français", exemple la prime d'activité, l’ancien président a jugé ces propos "faux juridiquement et fallacieux politiquement". "On est dans une distinction que les juges constitutionnels auront à rappeler", a-t-il ajouté.
Nos experts :
- Louis Hausalter, journaliste politique - "Le Figaro"
- Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction - "L’Express"
- Raphaëlle Bacqué, grand reporter - "Le Monde"
- Jérôme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP et auteur de "La France d’après"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Maison de production : France Télévisions / Maximal Productions