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C dans l'airMigrants : quand l'Europe se ferme
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C'est plus divisés que jamais que les dirigeants de l'Union européenne se retrouvent aujourd’hui à Bruxelles pour un sommet de deux jours présenté comme décisif. Au menu : zone euro et politique migratoire. Le tout sur fond de crise politique en Allemagne et de tensions entre pays membres. La chancelière allemande Angela Merkel a d’ailleurs averti ce jeudi : le « destin de l'Europe est en jeu ».
La chancelière, elle-même sous intense pression politique sur l’accueil des migrants dans son pays, a mis en garde contre le risque pour l'Union européenne de perdre son âme si elle devait opter pour le tout-sécuritaire et le chacun pour soi, craignant que l'égoïsme ne l'emporte sur les valeurs. « Soit nous trouvons une solution de manière à ce qu'en Afrique et au-delà les gens aient le sentiment que nous sommes guidés par des valeurs, et que nous prônons le multilatéralisme et non l'unilatéralisme, soit plus personne ne croira à nos valeurs, celles qui nous ont rendus si forts ».
Pourtant des psychodrames, l’Europe en a connu d’autres. Alors en quoi cette crise est-elle différente des précédentes ? Après des semaines rythmées par les critiques et les bras-de-fer diplomatiques sur la prise en charge des bateaux en Méditerranée, les positions des Vingt-Huit semblent aujourd’hui irréconciliables. L'Italie ferme ses ports et demande davantage de solidarité. L'Europe centrale et de l'Est refuse toute répartition de migrants par quotas. Dans ce contexte, comment l’Europe peut-elle déboucher sur un accord à Vingt-Huit ? Que proposent Angela Merkel et Emmanuel Macron ?
Invités :- Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde
- Jacques Rupnik, politologue spécialiste de l’Europe de l’Est
- Dominique Moisi, conseiller spécial à l’Institut Montaigne
- Patrick Martin-Genier, professeur de droit à Sciences Po Paris, spécialiste des questions européennes