Europe, polémiques, croissance : pour Macron, ça se complique
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Un an après son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron a rendu visite ce mardi au pape François au Vatican. Un passage obligé pour les chefs de l’Etat, qui ne manque pas de symboles et de sous-entendus politiques. La question des migrants, à laquelle le souverain pontife est très attaché et sur laquelle il n'hésite pas à faire passer quelques messages, était au cœur de cette première rencontre à l'heure où ce dossier déchire les Européens. Et visiblement les deux hommes avaient beaucoup de choses à se dire.
A l’issue de cette rencontre d’une longueur inhabituelle de 57 minutes, le président de la République a reçu des mains du pape François un cadeau : un médaillon représentant Saint Martin, ce soldat de Rome qui a partagé son manteau pour le donner à un pauvre. La « vocation » des chefs d'État et de gouvernement est de défendre les plus faibles a glissé peu après le pape à Emmanuel Macron.
Dans la foulée, le président de la République s’est rendu à la basilique Saint-Jean-de-Latran où il a été fait chanoine d’honneur, une tradition qui remonte à Henri IV. Mais sous la Ve République, plusieurs de ses prédécesseurs s’en étaient dispensés au nom de la laïcité. Ce fut le cas de Georges Pompidou, François Mitterrand et François Hollande.
Mais pendant que le président est au Vatican, en France sa cote de popularité s'effondre. Les Français seraient-ils en train de perdre leur foi en l’exécutif ? Selon un sondage Odoxa publié ce mardi, la popularité d'Emmanuel Macron chute ainsi de cinq points, celle d'Edouard Philippe de huit points, pour atteindre leur plus bas niveau depuis la présidentielle, sous l’effet de plusieurs polémiques récentes. Parmi elles, « la piscine de Brégançon », « la vaisselle de l'Elysée », ou encore la vidéo posté sur « le pognon de dingue que coûte les aides sociales » n'ont pas aidé le président à se défaire de l’étiquette de « président des riches » qui lui colle de plus en plus à la peau.
La limitation de vitesse à 80 km/heure sur certains axes secondaires qui entrera en vigueur dimanche 1er juillet suscite également une vague d'indignation et d'opposition. Près des trois quarts des Français interrogés y sont opposés et 73 % la perçoivent comme « une mesure technocrate décidée par des gens qui ne comprennent pas le quotidien des Français ». Enfin, les tensions en Europe sur la question migratoire, notamment avec le nouveau gouvernement italien, et les nuages qui se profilent sur l’économie française (ralentissement de la croissance, chômage) ne devraient pas aider à enrayer cette dynamique négative.
Invités :
- Christophe Barbier, éditorialiste à « L’Express »
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de « Paris Match »
- Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux « Echos »
- Brice Teinturier, directeur délégué de l’institut de sondages IPSOS
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint