Aides sociales : un «pognon de dingue» et des réformes ?
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« On met un pognon de dingue dans des minima sociaux et les gens sont quand même pauvres », s’exclame le président de la République dans une vidéo publiée cette nuit par l’Élysée. À renfort de grands gestes et le ton enflammé, Emmanuel Macron prépare le discours qu’il a tenu aujourd'hui devant la Mutualité Française. Une séquence savamment mise en scène qui a provoqué de vives réactions au sein de l’opposition. Devant le congrès à Montpellier ce matin, le maître mot était « la prévention » pour lutter contre la pauvreté. Le chef de l’État a annoncé une loi sur le financement de la dépendance et une refonte du système des retraites pour 2019. Il a également confirmé la mise en place progressive du reste à charge zéro pour les prothèses dentaires et auditives ainsi que les lunettes. En ce qui concerne les aides sociales, Emmanuel Macron a rappelé la nécessité de « sortir d'une logique de guichet pour une logique d'accompagnement », sans évoquer les détails de sa future réforme.
Au cœur du débat également : la prime d’activité. Elle fonctionne mal selon le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin. Alors même si Emmanuel Macron a promis en Conseil des ministres qu’« elle ne bougera pas dans les semaines à venir », ses bénéficiaires sont inquiets. La prime d’activité est une aide financière accordée aux travailleurs qui ont des revenus modestes, sous certaines conditions : il faut avoir plus de 18 ans et gagner moins de 1500 euros nets par mois. Fin 2017, 2,67 millions de foyers ont bénéficié de cette mesure qui a coûté 5,06 milliards d’euros au gouvernement.
En plein débat sur la refonte des prestations sociales, treize départements socialistes se sont portés volontaires pour expérimenter le revenu de base : une allocation mensuelle qui serait une fusion du RSA et de la prime d’activité. Versé sous condition de ressources, ce revenu ne serait donc pas universel. Une étude de faisabilité a été réalisée par l'Institut des politiques publiques qui souligne trois principes d’application : le versement automatique et immédiat, la dégressivité en fonction des ressources et l’ouverture aux moins de 25 ans. S’il est approuvé, ce dispositif sera expérimenté sur un échantillon représentatif de 20 000 personnes dans chaque département candidat, pendant au moins deux ans.
Quels sont les principaux changements annoncés par Emmanuel Macron dans sa politique sociale ? Quel avenir pour la prime d’activité ? L’expérimentation d’un revenu de base pourrait-elle être une solution face à la pauvreté et à la précarité ?
Invités :
Yves Thréard - Directeur adjoint de la rédaction du Figaro
Sophie Fay - journaliste, chef du service Économie à L’Obs
Françoise Fressoz - éditorialiste au Monde
Fanny Guinochet - journaliste en charge des questions économiques et sociales à L’Opinion
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint