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Wagner à l’assaut de Moscou
C dans l'air- 1 h 6 min
- Français
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Coup de force historique en Russie. Le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. Ses mercenaires, qui étaient déployés en Ukraine dans le cadre de la guerre contre les troupes de Kiev, ont investi le territoire russe dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 juin. Evgueni Prigojine a dit vouloir écarter le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d'état-major Valéri Guérassimov après les avoir accusés d'avoir fait bombarder ses troupes. Ce matin, les Wagner contrôlaient déjà la ville de Rostov-sur-le-Don, où le chef milicien a installé ses quartiers. La situation semble confuse dans la région de Voronej, proche de la frontière ukrainienne et à quelque 600 km au sud de Moscou. Selon le renseignement britannique, les miliciens feraient route vers le Nord, probablement en direction de Moscou. Une information corroborée par Reuters, citant une source de sécurité russe. Ils seraient entrés dans la région de Lipetsk, située à 450 km au sud de Moscou. Dans une allocution Vladimir Poutine a dénoncé "un coup de poignard dans le dos de la Russie" et accusé son ex-fidèle de trahison. Le président russe a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou. Entre les deux hommes, les relations sont anciennes. Evguéni Prigojine sort de prison en 1990, alors que l’URSS est en train de s’effondrer et profite de l’arrivée du capitalisme pour lancer une entreprise de vente de hot-dogs, avec succès. Il monte ensuite en gamme, jusqu’à ouvrir un restaurant de luxe qui devient l’un des plus courus de Saint-Pétersbourg, la ville où Vladimir Poutine connaît en parallèle sa propre ascension politique. Après l’accession fin 1999 de Vladimir Poutine à la présidence, le groupe de restauration de Prigojine officie au Kremlin. Cela lui vaut le surnom de "cuisinier de Poutine" et la réputation d’être devenu milliardaire grâce aux contrats publics, que ce soit dans la restauration des écoles russes ou de l’armée de Moscou. C’est cet argent qu’il aurait utilisé pour fonder Wagner, une armée privée d’abord composée de vétérans endurcis de l’armée et des services spéciaux russes. Avec ce groupe, il sert non seulement les intérêts du Kremlin, mais aussi les siens. Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les nombreux revers subis par l'armée régulière russe, l'ancien allié discret sort de l'ombre et devient incontournable. Son groupe Wagner recrute désormais dans les prisons russes pour envoyer des hommes en première ligne contre les troupes de Kiev, notamment à Bakhmout. Longtemps au service de Vladimir Poutine, qu’il surnommait même "papa", Evguéni Prigojine renie désormais ses liens avec le pouvoir en place. "Poutine a fait le mauvais choix. Le pire pour lui. Bientôt, nous aurons un nouveau président", a estimé le patron de Wagner ce samedi. Le chien finit donc aujourd'hui par mordre la main de son maître. Sur l'Ukraine, les déclarations d’Evgueni Prigojine contredisent celles du Kremlin qui affirme que la contre-offensive lancée début juin par Kiev est pour l’instant est un échec. Il affirme que l’armée russe recule dans plusieurs secteurs du front et qu'elle subit de lourdes pertes. "Il n’y a aucun contrôle, il n’y a pas de succès militaires" de Moscou, a encore cinglé Evgueni Prigojine. "Celui qui choisit le chemin du diable se détruit lui-même", a réagi aujourd'hui Volodymyr Zelensky. La mutinerie armée du groupe Wagner illustre, selon lui, la faiblesse de la Russie, plongée dans "le mal et le chaos". La rébellion en Russie est une "opportunité" pour l’Ukraine, se réjouit de son côté la vice-ministre de la défense ukrainienne. Nos experts - Général Dominique Trinquand, Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - Pascal Boniface, Directeur de l’IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Antoine Vitkine, Journaliste, réalisateur du documentaire "La vengeance de Poutine" - Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
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Coup de force historique en Russie. Le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. Ses mercenaires, qui étaient déployés en Ukraine dans le cadre de la guerre contre les troupes de Kiev, ont investi le territoire russe dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 juin.
Evgueni Prigojine a dit vouloir écarter le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef d'état-major Valéri Guérassimov après les avoir accusés d'avoir fait bombarder ses troupes.
Ce matin, les Wagner contrôlaient déjà la ville de Rostov-sur-le-Don, où le chef milicien a installé ses quartiers. La situation semble confuse dans la région de Voronej, proche de la frontière ukrainienne et à quelque 600 km au sud de Moscou. Selon le renseignement britannique, les miliciens feraient route vers le Nord, probablement en direction de Moscou. Une information corroborée par Reuters, citant une source de sécurité russe. Ils seraient entrés dans la région de Lipetsk, située à 450 km au sud de Moscou.
Dans une allocution Vladimir Poutine a dénoncé "un coup de poignard dans le dos de la Russie" et accusé son ex-fidèle de trahison. Le président russe a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou.
Entre les deux hommes, les relations sont anciennes. Evguéni Prigojine sort de prison en 1990, alors que l’URSS est en train de s’effondrer et profite de l’arrivée du capitalisme pour lancer une entreprise de vente de hot-dogs, avec succès. Il monte ensuite en gamme, jusqu’à ouvrir un restaurant de luxe qui devient l’un des plus courus de Saint-Pétersbourg, la ville où Vladimir Poutine connaît en parallèle sa propre ascension politique. Après l’accession fin 1999 de Vladimir Poutine à la présidence, le groupe de restauration de Prigojine officie au Kremlin. Cela lui vaut le surnom de "cuisinier de Poutine" et la réputation d’être devenu milliardaire grâce aux contrats publics, que ce soit dans la restauration des écoles russes ou de l’armée de Moscou.
C’est cet argent qu’il aurait utilisé pour fonder Wagner, une armée privée d’abord composée de vétérans endurcis de l’armée et des services spéciaux russes. Avec ce groupe, il sert non seulement les intérêts du Kremlin, mais aussi les siens.
Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et les nombreux revers subis par l'armée régulière russe, l'ancien allié discret sort de l'ombre et devient incontournable. Son groupe Wagner recrute désormais dans les prisons russes pour envoyer des hommes en première ligne contre les troupes de Kiev, notamment à Bakhmout. Longtemps au service de Vladimir Poutine, qu’il surnommait même "papa", Evguéni Prigojine renie désormais ses liens avec le pouvoir en place. "Poutine a fait le mauvais choix. Le pire pour lui. Bientôt, nous aurons un nouveau président", a estimé le patron de Wagner ce samedi. Le chien finit donc aujourd'hui par mordre la main de son maître.
Sur l'Ukraine, les déclarations d’Evgueni Prigojine contredisent celles du Kremlin qui affirme que la contre-offensive lancée début juin par Kiev est pour l’instant est un échec. Il affirme que l’armée russe recule dans plusieurs secteurs du front et qu'elle subit de lourdes pertes. "Il n’y a aucun contrôle, il n’y a pas de succès militaires" de Moscou, a encore cinglé Evgueni Prigojine. "Celui qui choisit le chemin du diable se détruit lui-même", a réagi aujourd'hui Volodymyr Zelensky. La mutinerie armée du groupe Wagner illustre, selon lui, la faiblesse de la Russie, plongée dans "le mal et le chaos". La rébellion en Russie est une "opportunité" pour l’Ukraine, se réjouit de son côté la vice-ministre de la défense ukrainienne.
Nos experts
- Général Dominique Trinquand, Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU
- Pascal Boniface, Directeur de l’IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques
- Antoine Vitkine, Journaliste, réalisateur du documentaire "La vengeance de Poutine"
- Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé