Le petit-neveu de Macron, un maire… La haine sans limites ?
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"Inqualifiable", "inacceptable", ce sont les mots utilisés par Emmanuel Macron hier pour qualifier l’agression d’un petit neveu de son épouse à Amiens lundi soir. Le chef de l’État venait de répondre à une interview au journal de 20 heures de TF1 quand une dizaine de personnes se seraient dirigées vers la chocolaterie de Jean-Baptiste Trogneux et auraient jeté des projectiles sur la devanture, dont des poubelles, sans faire de dégât. Le petit-neveu de Brigitte Macron qui habite juste au-dessus du commerce serait alors descendu et aurait reçu des coups de poing et de pied qui ont entraîné quatre jours d'ITT. Peu après, huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles contestent cette version des faits. Quatre d’entre elles ont été relâchées sans poursuite judiciaire. Trois autres vont être jugées ce mercredi en comparution immédiate, une adolescente va être présentée au juge des enfants.
Peu après l'annonce de cette agression, de nombreuses personnalités politiques, de droite comme de gauche, ont fait part de leur indignation, alors que le débat sur les violences contre les élus et leur famille est relancé depuis la démission la semaine dernière du maire Yannick Morez, victime de menaces d’un groupuscule d’extrême droite et d'un incendie criminel de son domicile en mars dernier en Loire-Atlantique. Entendu par la commission des lois du Sénat, ce mercredi matin, il est revenu sur le harcèlement qu’il a subi pendant des mois de la part d’un collectif d’extrême droite opposé à l’installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile dans sa commune de Saint-Brevin-les-Pins. Il s’est également confié sur l’absence de soutien de l’État, évoquant notamment un courrier adressé au préfet "revenu sans réponse". Il devrait être reçu en fin de journée à Matignon par la Première ministre. "Si nous avons été insuffisamment réactifs, nous allons davantage nous mobiliser pour protéger les élus face à la montée des violences", avait déclaré ces derniers jours Élisabeth Borne, avant sa rencontre avec l’édile.
De son côté, le ministre de l’Intérieur a reconnu ce mercredi matin au micro de France Inter que "la République ne met pas assez de moyens pour protéger les élus". Mais pour Gérald Darmanin, il est aussi de la responsabilité de la classe politique dans son ensemble d'apaiser la situation afin d'éviter qu'elle ne dégénère. "Il y a un climat de violence incontestable dans le pays. Je crois qu'il faut que tout le monde, sur tout le champ politique, ne fasse pas seulement que des condamnations de ce genre d'actes mais évite d'en rajouter, dans la violence réelle ou supposée", a-t-il déclaré avant de pointer du doigt les sorties de certains députés Nupes et les slogans entendus dans des cortèges de manifestants contre la réforme des retraites. "Quand on met la tête d'un ministre sous un ballon et qu'on met son pied dessus, lorsqu'on dit 'Macron assassin'; lorsqu'on dit 'On a décapité, Macron on peut recommencer'... Ça ne permet pas sans doute le calme général", a-t-il conclu.
Le nombre de violences verbales et physiques contre des élus locaux et des parlementaires est passé de 1 720 en 2021 à 2 265 en 2022, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur dévoilés le 15 mars, soit une hausse de 32 % en un an. Dans sept cas sur dix, il s’agit de menaces, injures ou outrages. Des actes qui ciblent notamment nombre de femmes élues locales, députées, ministres ou encore la femme du chef de l’État Brigitte Macron.
Nos experts :
- Bruno Jeudy, éditorialiste politique - La Tribune
- Anne Fulda, auteur de "Emmanuel Macron un jeune homme si parfait" et grand reporter - Le Figaro
- David Doukhan, rédacteur en chef du service politique - Le Parisien/Aujourd’hui en France
- Jérôme Fourquet, directeur département Opinion et auteur de "La France sous nos yeux" - Institut de sondages IFOP
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé