5 heures du matin, la maison du maire est en feu...
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"Des raisons personnelles" et "le manque de soutien de l’État". C’est ainsi que le maire de Saint-Brevin-les-Pins a justifié sa démission, annoncée hier sur la page Facebook de la commune, après des mois de tensions autour d’un projet de construction d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile. L’extrême droite a organisé plusieurs manifestations dans cette ville de Loire-Atlantique, dont la dernière à la fin d’avril. Mais la décision a surtout été prise par cet l’élu local divers-droite à la suite de l’incendie criminel perpétré à son domicile fin mars. Un feu a été allumé durant la nuit du 22 mars alors qu’il dormait ainsi que sa famille. Une enquête criminelle est en cours. Yannick Morez évoque une longue réflexion après cet événement et pointe le manque de soutien de l’État face aux menaces et aux intimidations.
Dans la soirée, une grande partie des députés lui ont rendu hommage dans l’hémicycle. "L’Assemblée nationale se lève en hommage à Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, qui vient de démissionner après l’incendie de son domicile et des menaces de l’extrême droite. Mais les députés du Front national restent assis. La honte", a rapporté, sur Twitter le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. "Tout mon soutien à Yannick Morez, maire de Saint-Brévin, qui a été la cible de l’extrême droite. Après des menaces de mort, son domicile a été incendié. L’inaction de l’État est une honte absolue. Qu’attend-t-il pour agir ?", a réagi, de son côté, Fabien Roussel, le patron du Parti communiste français (PCF), sur le même réseau social.
"C’est une honte que l’État n’ai pas pris la mesure de ce qu’il lui arrivait et ne l’ai pas conforté. C’est une honte de continuer à banaliser l’extrême droite", a également tweeté Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), tandis que la responsable d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Marine Tondelier, affirmait : "La République recule".
En fin de matinée, la Première ministre a jugé "très choquant" l’incendie du domicile de l’édile de Saint-Brévin-les-Pins et a fait savoir qu’elle va proposer au maire démissionnaire de le recevoir la semaine prochaine. Élisabeth Borne a aussi exprimé sa volonté de "mieux protéger les maires", de "renforcer notre action pour intervenir plus tôt, pour pouvoir soutenir les maires pour repérer leurs difficultés et mieux les accompagner face aux violences dont ils peuvent parfois être victimes". En 2022, 2265 plaintes et signalement pour des violences envers des élus ont été recensés, soit une hausse de 32 %. Peu après, Emmanuel Macron a dit sa "solidarité" avec Yannick Morez après des attaques "indignes".
Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, a également affirmé sa "solidarité indéfectible" à Yannick Morez et estimé que "la meilleure des réponses à ce drame, c'est que ce projet [de déménagement d'un CADA] puisse exister". Regrettant que dès que l’on parle "d’immigration en France, tout se tend", elle a affirmé le constater au sujet du projet de loi sur l'immigration que le gouvernement entend finalement présenter en juillet en Conseil des ministres, en vue d'un examen parlementaire à l'automne.
Le 26 avril dernier, la Première ministre avait pourtant annoncé qu'il n'existait "pas de majorité pour voter un tel texte", repoussant sa présentation en Conseil des ministres à l'automne. Mais après un énième revirement, Élisabeth Borne a demandé mardi au ministre de l’Intérieur de relancer des consultations pendant un mois pour trouver une majorité avec les Républicains qui préparent deux propositions de loi, l’une pour réviser la Constitution, l’autre pour durcir la politique migratoire.
Une droite déchirée après l’épisode des retraites… et Laurent Wauquiez qui sort du silence. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, très en retrait pendant toute la crise sociale, vient d’accorder un long entretien à l'hebdomadaire Le Point pour rappeler son intention de se présenter en 2027 et esquisser les contours d’un projet ancré très à droite.
Nos invités :
- Yves Thréard, Éditorialiste-directeur adjoint de la rédaction « Le Figaro »
- Valérie Toranian, Directrice de la rédaction « Le point »
- Marie Moley, Journaliste au service politique « RTL »
- Brice Teinturier, Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé