Récidive : la colère et les questions

C dans l'air

Disparue depuis mercredi dernier à Wambrechies, une ville près de Lille, Angélique, 13 ans, a été retrouvée morte dans la nuit de samedi à dimanche. Un ancien voisin a « avoué les faits » en garde à vue et a conduit les enquêteurs jusqu’au chemin forestier où il avait abandonné le corps de la jeune fille. Dans la commune, les habitants sont sous le choc et ceux qui connaissent le suspect se disent sidérés.   Car ce qui frappe dans cette affaire, c’est le profil et le passé judiciaire du meurtrier présumé. Marié et père de deux enfants, cet homme, âgé de 45 ans, a été condamné en 1996 pour « attentats à la pudeur aggravés », « vol avec violence » et « viol avec arme » déjà sur une adolescente de 13 ans.   Condamné à neuf ans de prison, il a été libéré en 2000 avec une obligation de suivi thérapeutique. Il est depuis inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAS). Créé en 2004, ce fichier automatisé des auteurs d'infractions sexuelles vise à prévenir la récidive, à faciliter l'identification des délinquants et leur localisation. Et c’est d’ailleurs cette inscription qui a permise aux enquêteurs de remonter jusqu’à lui. Malheureusement trop tard.   Alors y a-t-il eu des défaillances ? À quoi sert le fichier des délinquants sexuels ? Comment améliorer le suivi des délinquants sexuels ?   Invités :   - Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint au Parisien-Aujourd’hui en France, en charge du service police/justice.   - Mathieu Delahousse, chef du service investigation de L’Obs.   - Roland Coutanceau, psychiatre des hôpitaux et criminologue, auteur de « Violences ordinaires et hors normes », publié aux éditions Dunod.   - Katia Dubreuil, juge d'instruction et présidente du Syndicat de la Magistrature.