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3h28... Macron promulgue la loi !
C dans l'air- 1 h 5 min
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La décision était scrutée de toute part. Hier soir, les neuf Sages du Conseil constitutionnel ont jugé que l’essentiel du projet de réforme des retraites du gouvernement n’était pas contraire à la Constitution. Seules quelques mesures ont été retoquées, six "cavaliers sociaux" exactement, c’est-à-dire des dispositions qui n’avaient pas leur place dans la loi étudiée, comme l’index et le CDI séniors. Cette validation partielle du Conseil renforce donc l'exécutif. Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas tardé pour promulguer la loi, celle-ci fut inscrite au Journal officiel cette nuit à 3h28. Les syndicats sont vent debout face à cette promulgation express, une nouvelle "gifle", selon eux, donnée par le chef de l'État. Le président de la République cherchera en tout cas à clore cette séquence de trois mois de crise lors d'une allocution télévisée, ce lundi soir à 20h. Autre point de mécontentement côté opposition : le rejet par le Conseil constitutionnel du référendum d'initiative (RIP). Mais la gauche a d'ores et déjà déposé un nouveau projet de RIP, formulé autrement, pour maintenir l'espoir qu'un référendum sur la question des retraites puisse se tenir en 2024. Le neuf Sages statueront sur cette nouvelle demande le 3 mai prochain. Pendant ce temps, côté manifestants, la colère atteint son paroxysme. La résignation aussi. Certains affichent clairement leur dégoût tout en se disant forcés d'arrêter la mobilisation faute de moyens. Une défaite sociale qui laissera place à du ressentiment, un sentiment souvent favorable à l'extrême-droite. Le front républicain face au RN pourrait ainsi partir en lambeaux d'ici 2027. La gauche parlementaire, de son côté, ne semble pas sortir renforcée de ce conflit social. Dans ce contexte, les voix de gauche anti-Nupes se font entendre, celle de Bernard Cazeneuve surtout, comme celle d'Anne Hidalgo ou de Nicolas Mayer-Rossignol. En Ariège, c'est Martine Froger, une socialiste dissidente non étiquetée Nupes qui a gagné face à Bénédicte Taurine (LFI), faisant perdre un siège à la coalition. Cette victoire donne de l'espoir à cette autre gauche. Alors, comment comprendre la décision du Conseil constitutionnel ? Celle-ci marque-t-elle la fin du mouvement social ? Le RN capitalisera-t-il sur le ressentiment qui découle de cette période ? Une gauche non-Nupes a-t-elle des chances de s'imposer ? Invités : - Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro - Anne-Charlène Bezzina, constitutionaliste et enseignante en Droit public - Astrid De Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post et auteure de " Les 7 péchés capitaux de la gauche" - Jérôme Jaffré, politologue et chercheur associé au CEVIPOF
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La décision était scrutée de toute part. Hier soir, les neuf Sages du Conseil constitutionnel ont jugé que l’essentiel du projet de réforme des retraites du gouvernement n’était pas contraire à la Constitution. Seules quelques mesures ont été retoquées, six "cavaliers sociaux" exactement, c’est-à-dire des dispositions qui n’avaient pas leur place dans la loi étudiée, comme l’index et le CDI séniors. Invités :
Cette validation partielle du Conseil renforce donc l'exécutif. Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas tardé pour promulguer la loi, celle-ci fut inscrite au Journal officiel cette nuit à 3h28. Les syndicats sont vent debout face à cette promulgation express, une nouvelle "gifle", selon eux, donnée par le chef de l'État. Le président de la République cherchera en tout cas à clore cette séquence de trois mois de crise lors d'une allocution télévisée, ce lundi soir à 20h.
Autre point de mécontentement côté opposition : le rejet par le Conseil constitutionnel du référendum d'initiative (RIP). Mais la gauche a d'ores et déjà déposé un nouveau projet de RIP, formulé autrement, pour maintenir l'espoir qu'un référendum sur la question des retraites puisse se tenir en 2024. Le neuf Sages statueront sur cette nouvelle demande le 3 mai prochain.
Pendant ce temps, côté manifestants, la colère atteint son paroxysme. La résignation aussi. Certains affichent clairement leur dégoût tout en se disant forcés d'arrêter la mobilisation faute de moyens. Une défaite sociale qui laissera place à du ressentiment, un sentiment souvent favorable à l'extrême-droite. Le front républicain face au RN pourrait ainsi partir en lambeaux d'ici 2027.
La gauche parlementaire, de son côté, ne semble pas sortir renforcée de ce conflit social. Dans ce contexte, les voix de gauche anti-Nupes se font entendre, celle de Bernard Cazeneuve surtout, comme celle d'Anne Hidalgo ou de Nicolas Mayer-Rossignol. En Ariège, c'est Martine Froger, une socialiste dissidente non étiquetée Nupes qui a gagné face à Bénédicte Taurine (LFI), faisant perdre un siège à la coalition. Cette victoire donne de l'espoir à cette autre gauche.
Alors, comment comprendre la décision du Conseil constitutionnel ? Celle-ci marque-t-elle la fin du mouvement social ? Le RN capitalisera-t-il sur le ressentiment qui découle de cette période ? Une gauche non-Nupes a-t-elle des chances de s'imposer ?
- Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro
- Anne-Charlène Bezzina, constitutionaliste et enseignante en Droit public
- Astrid De Villaines, cheffe du service politique - Huffington Post et auteure de " Les 7 péchés capitaux de la gauche"
- Jérôme Jaffré, politologue et chercheur associé au CEVIPOF
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé