Macron veut sortir de la crise... Mais comment ?
C dans l'air- 1 h 4 min
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Ses prises de paroles ont été rares ces derniers mois sur le dossier des retraites, mais Emmanuel Macron entend se charger lui-même de clore le chapitre. Trois jours après la promulgation express de la loi qui a indigné syndicats et oppositions, le président de la République s’adressera aux Français ce lundi à 20 heures, dans une allocution télévisée, pour tenter de reprendre la main et parler d’avenir. Selon le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, le chef de l’État va chercher l’"apaisement", "faire le bilan" de ces trois mois de crise et tracer des perspectives pour la suite de son mandat.
Surtout pas d’immobilisme, c’est l’idée qui a été défendue tout le week-end par la Macronie. Élisabeth Borne l’a d’ailleurs affirmé lors d’un discours prononcé devant le Conseil national du parti Renaissance, samedi à Paris : "nous sommes déterminés à accélérer" les réformes après celle des retraites. Le président de la République devrait donc énumérer des pistes pour se projeter dans "l’après".
Mais en refusant d'entrer dans l'"agenda" d'après-crise de l'exécutif, tous les syndicats ont fait part de leur "détermination" à poursuivre le combat contre le recul de l'âge légal à 64 ans. En commençant par décliner une invitation mardi à l'Élysée et en donnant déjà de nouveaux rendez-vous pour continuer la mobilisation contre la réforme des retraites. "On ne peut pas passer l’éponge", a prévenu ce lundi le secrétaire général de la CFDT. "Il est hors de question d’aller discuter comme si de rien n’était (…) il y a un ressentiment", a affirmé Laurent Berger, qui pour ne pas refermer la "séquence" et conserver l’unité de l’intersyndicale, souhaite "que le 1er mai, on casse la baraque en nombre de manifestants dans la rue". La CGT, de son côté, a également appelé à des "temps forts" de mobilisation par territoires et professions les 20 et 28 avril alors que des appels à manifester pendant l’allocution du président ce soir ont été lancés. À l’initiative de l’association Attac (pour Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), des concerts de casseroles sont prévus devant les mairies et les préfectures de France à l’heure même où le chef de l’État débutera son intervention solennelle. L’idée a depuis été relayée et approuvée par plusieurs responsables politiques et syndicaux.
Alors pourquoi le chef de l’État veut-il prendre la parole maintenant ? Quelles annonces peut-il faire ? Peut-il se faire entendre dans ce climat de défiance ? Les Français seront-ils au rendez-vous ce soir à 20 heures ? Et maintenant la loi promulguée, quelles sont les échéances à venir ?
D’après une sondage Ifop pour le JDD, pour 90 % des Français, la lutte contre la vie chère doit être une priorité de l’État. L’inflation a atteint 5,7 % en mars sur un an en France, tirée par l'envolée des prix des produits alimentaires (15,9 % le mois dernier). En conséquence : plus d’un Français sur deux (53%) a confié avoir réduit les portions consommées, et parmi les Français les plus précaires, plus de quatre sur dix (42%) affirment avoir été contraints de supprimer un repas par jour, selon une autre enquête Ifop.
Nos invités :
- Raymond Soubie, Président des sociétés de conseil Alixio et Taddeo
- Nathalie Saint-Cricq, Éditorialiste politique - "France Télévisions"
- Pauline De Saint Remy, Journaliste politique - "Politico Europe"
- Jérôme Fourquet, Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de "La France sous nos yeux"
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé