Macron et les tontons flingueurs
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Après le journal télévisé de Jean-Pierre Pernaut sur TF1 jeudi, et à l'occasion du premier anniversaire de son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron a répondu hier soir aux questions de Jean-Jacques Bourdin et d'Edwy Plenel sur BFM-TV, RMC et Mediapart. Un entretien de près de trois heures en direct, suivi par 3,8 millions de téléspectateurs, marqué par plusieurs passes d'armes et échanges musclés entre le chef de l’État et les deux journalistes.
Un exercice « inédit » sur la forme d’après l’exécutif, mais que reste-t-il du fond ? Onze mois après son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron a surtout cherché à soigner son image d’un président de la République qui se dit à l’écoute « des colères du pays » alors que les mouvements sociaux se multiplient depuis plusieurs semaines, mais inflexible sur sa volonté de réformer. « Mon objectif reste de réconcilier le pays, mais on ne le fera pas par l’inaction en cédant à la tyrannie de certaines minorités », a-t-il affirmé, estimant par ailleurs qu’il n'y a pas vraiment de risque de « coagulation » des mécontentements. Et parmi ces mécontentements, le chef de l'État a fait le tri entre ceux qui étaient selon lui légitimes, SNCF, hôpital, retraités, et celui qui ne l'était : Notre-Dame-des-Landes.
Point par point, Emmanuel Macron a donc défendu le bilan de sa première année de mandat, assurant avoir appliqué son programme de candidat, et a aussi fait quelques annonces. Sur la réforme du rail, il a confirmé que l'État reprendrait progressivement une partie de la dette de la SNCF Réseau à partir du 1er janvier 2020, sans en préciser le montant. Il a également assuré : « Je ne veux pas privatiser la SNCF, ça n'a aucun sens ».
Sur le front de la fiscalité locale, Emmanuel Macron, qui a déjà amorcé la baisse de la taxe d'habitation, a promis une refonte. Mais il n'y aura « pas de nouvel impôt », ni local, ni national, a-t-il déclaré. En matière de financement de la prise en charge de la dépendance des plus âgés, le président de la République a évoqué pour la première fois la possibilité de créer un « cinquième risque » à la charge de la Sécurité sociale. Et pour le financer, Emmanuel Macron a jugé « intéressante » la piste de créer une nouvelle journée de travail non payée, calquée sur le modèle du lundi de Pentecôte mis en place en 2004. Il s'est en tout cas engagé à « poser les bases d'un financement pérenne » de la perte d'autonomie, mais rien de plus précis pour l'instant. On devrait en savoir plus « au deuxième semestre 2018, pour une présentation début 2019 ».
Enfin, la future réforme des retraites, prévue pour 2019, « supprimera tous les régimes spéciaux, y compris celui des cheminots » a confirmé le président de la République, tout en précisant que le régime par répartition demeurerait. Pour cela, il a indiqué vouloir se donner dix ans « pour faire converger, progressivement », tous les régimes de retraite vers un système unique. Là encore sans en dire plus.
Invités :
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du « Figaro »
- Claude Weill, éditorialiste politique à « Nice-Matin / Var-Matin »
- Brice Teinturier, directeur délégué de l’institut de sondages IPSOS
- Catherine Nay, éditorialiste politique à « Europe 1 »
Présenté par : Caroline Roux, Bruce Toussaint