Retraites : fiasco à l'Assemblée, rififi dans les partis
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Seul un dixième des articles auront été débattus. Le débat sur la réforme des retraites s’est achevé hier soir à l'Assemblée nationale, à minuit pile comme le prévoit la procédure législative accélérée choisie par le gouvernement. Entre obstruction et polémiques, le palais Bourbon sort donc de deux semaines d'ébullition.
En déposant des milliers d'amendements, la Nupes a tenté de reprendre la maîtrise du temps, une stratégie qui a interrogé et divisé au sein même de la coalition de gauche. L'écologique Sandrine Rousseau a estimé hier que l'article central du texte, le numéro 7, aurait dû être débattu, fustigeant la ligne soutenue par Jean-Luc Mélenchon consistant à ne pas se presser, un "raté stratégique" aux yeux du groupe écologistes. Dernière image de cette ambiance chaotique dans l'hémicycle : le chant de plusieurs élus insoumis hier soir, reprenant devant les journalistes un air souvent entendu dans les mobilisations de Gilets Jaunes. Fin d'un premier acte qui a constrasté avec l'esprit bon enfant de la mobilisation intersyndicale.
À droite, la division dans les rangs LR continue aussi de faire rage dans ce débat parlementaire. Dernier rebondissement en date : le numéro deux des Républicains, Aurélien Pradié, a été démis de ses fonctions par Éric Ciotti. Le chef du parti a dénoncé une "aventure personnelle" du député du Lot qui s'oppose à une parti de cette réforme des retraites. Pendant ce temps, Marine Le Pen regarde les balles passer. En ayant déposé moins d'amendements que la majorité elle-même, le Rassemblement National semble s'être mis à distance du débat, une stratégie de la "planque" aux yeux de nombreux observateurs. La motion de censure que le RN a déposé cette semaine a elle été rejetée hier soir en ne recueillant que 89 voix.
À l'opposé de ces tensions, la mobilisation intersyndicale se fait donc dans l'unité et le pacifisme. Jeudi dernier, les deux principaux leaders syndicaux, Philippe Martinez (CGT) et Laurent Berger (CFDT) affichait leur entente à Albi qui représente et symbolise la colère palpable des villes moyennes. 55.000 manifestants ont été annoncés par les organisateurs, plus que les 50.000 habitants que compte la ville.
Il n'y a pas qu'en France que les grèves font l'actualité. En Angleterre, celles-ci durent depuis des mois. Avec un pouvoir d’achat en chute libre et des factures énergétiques qui flambent, c'est tout un pays qui se retrouve plongé en pleine crise. Au NHS, le système de santé britannique, la mobilisation s'intensifie encore.
Alors, que retenir de ces deux semaines de débats à l'Assemblée ? La stratégie de la Nupes a-t-elle été la bonne ? Les syndicats pourront-ils continuer la bataille au-delà du temps parlementaire ? Comment le Royaume-Uni peut-il se relever de cette crise historique ?
Les invités :
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé