Ukraine : des chars allemands... et français ?
C dans l'air- 1 h 3 min
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Cela fait des mois que l'Ukraine réclame des chars de combat occidentaux. Mais alors que les troupes ukrainiennes subissent une pression accrue sur le front oriental depuis plusieurs jours, Kiev ne cache plus son impatience et exhorte ses alliés à "cesser de trembler devant Poutine". Le message a été reçu à Berlin et Paris. L’Allemagne ne "s'opposera pas" à la livraison de chars Leopard à l'Ukraine a répondu sans détour la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock à une question de LCI hier. La Pologne et la Finlande qui pourraient livrer ces chars lourds à l’Ukraine ont besoin pour cela du feu vert de l’Allemagne et de son chancelier, toujours réticent à se prononcer sur la question, alors que la pression sur lui se fait de plus en plus forte.
Le Premier ministre polonais a ainsi déclaré ce lundi que si l’Allemagne ne consentait pas au transfert à l’Ukraine des chars Leopard 2, la Pologne formerait une "coalition plus petite" de pays prêts à envoyer des chars et d’autres équipements. "Près d’un an s’est écoulé depuis le déclenchement de la guerre. Des preuves des crimes de guerre de l’armée russe peuvent être vues à la télévision et sur YouTube. De quoi l’Allemagne a-t-elle besoin de plus pour ouvrir les yeux et commencer à agir conformément au potentiel de l’Allemagne ?" s’est interrogé Mateusz Morawiecki, ajoutant que la Pologne ne resterait pas passive pendant que l’Ukraine est saignée.
Quant à la France et ses chars Leclerc, finiront-ils par rejoindre le front ukrainien ? "J’ai demandé au ministre des Armées d’y travailler. Rien n’est exclu et cela s’apprécie en effet collectivement", a déclaré dimanche Emmanuel Macron. Mais pour que cette décision soit prise, trois critères doivent être respectés a expliqué le président de la République : "que ce ne soit pas ‘escalatoire’, que ça puisse apporter un soutien réel et efficace à nos amis ukrainiens. Le troisième critère, c’est de ne pas affaiblir nos capacités propres de défense en particulier de nos structures critiques".
La question des livraisons d’armes à l’Ukraine est au centre des discussions. Vendredi se tenait à Ramstein, en Allemagne, une réunion avec tous les alliés de Kiev. L’objectif était de trouver des solutions pour venir rapidement en aide à l’Ukraine. Volodymyr Zelensky attendait beaucoup de cette rencontre, notamment sur le sujet des chars Leopard et autres véhicules blindés, nécessaires pour lancer une nouvelle offensive contre les forces russes. Mais finalement, aucune livraison n’a été planifiée alors que la Russie affirme progresser à nouveau près de Bakhmout à l’est de l’Ukraine ainsi que dans la région de Zaporijia, au sud du pays. Le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) a par ailleurs lancé un avertissement sur Telegram : "Si Washington et les pays de l’OTAN fournissent des armes qui seront utilisées pour frapper des villes civiles et tenter de s’emparer de nos territoires, comme ils le menacent, cela entraînera des mesures de rétorsion utilisant des armes plus puissantes (…) Les livraisons d’armes offensives au régime de Kiev conduiront à une catastrophe mondiale".
Pourquoi l’Allemagne est-elle réticente à fournir des chars Leopard à l'Ukraine ? De plus en plus sous pression, que va décider le chancelier allemand ? Quid des chars Leclerc français ? Enfin comment les Polonais s’organisent-ils face au voisin russe ?
Invités
- Colonel Michel Goya, ancien colonel des troupes de marine et historien militaire
- Bruno Tertrais, politologue spécialiste de l’analyse géopolitique et stratégique et directeur adjoint de la FRS
- Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe - RFI
- Marion Van Renterghem, grand reporter, auteure de "C’était Merkel" et chroniqueuse - L’Express
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé