Grèves, salaires : le bras de fer a commencé...
C dans l'air- 1 h 3 min
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Le conflit social s’étend. Dans la foulée du mouvement dans les raffineries, des salariés du public et du privé ont cessé le travail et manifesté ce mardi, pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes. De nombreux secteurs ont répondu à l’appel à la grève : fonction publique, santé, énergie et nucléaire, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce, … Près de 150 rassemblements ont eu lieu partout en France, d’après la CGT, qui organise cette journée avec les syndicats FO, Solidaires et FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne.
Dans les cortèges, des professions très variées mais beaucoup de salariés qui peinent à boucler les fins de mois, et un mot d’ordre : l’augmentation des salaires pour tous, pour contrer la baisse du pouvoir d'achat. Une demande soutenue par de nombreux salariés non-grévistes et jugée légitime d’ailleurs par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur a estimé ce matin qu’"il y a un problème de salaire en France" et a appelé le patronat à les "augmenter quand c’est possible". "La météo sociale était très difficile à prévoir". Mais "ce qui est sûr", a ajouté Gérald Darmanin, "c'est que les gens constatent que leurs salaires n'ont pas suivi l'augmentation des prix". "Et ils constatent qu'une partie des patrons se rémunère et que cette rémunération est disproportionnée par rapport à ce que touche une partie des salariés", a-t-il poursuivi.
Venu soutenir les grévistes à la Gare de Lyon, Jean-Luc Mélenchon s’est adressé lui ce mardi aux salariés mobilisés. "Ce n’est pas juste, quand on travaille, que l’on ne puisse pas vivre décemment. La bonne paye ce n’est pas de l’argent qu’on jette par les fenêtres. C’est la juste rétribution des salariés. Il faut que l’unité populaire puisse entrer dans la lutte. Ça, c’est notre responsabilité. Car si chacun y va de son côté on n’arrivera pas à faire déjouer le patronat" a-t-il affirmé avant d’évoquer devant la presse les nombreux secteurs en grève aujourd’hui. "C’est un bras de fer avec le pouvoir, une espèce de Mai-68 perlé".
"Pour que l’on sorte de cette crise, de cette situation de blocage, il faut que le gouvernement envoie un signe fort sur la répartition des richesses et la hausse des salaires" a affirmé de son côté le député et secrétaire national du PCF. "C’est pour cela que je vais déposer une proposition de loi qui vise à rétablir l’échelle mobile des salaires qui existait jusqu’en 1982" a expliqué ce mardi Fabien Roussel alors que Oliver Véran a laissé entendre que le gouvernement pourrait actionner mercredi l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter son projet de loi de Finances à l'Assemblée nationale.
Alors jusqu’où ira le bras de fer ? Comment sortir de la crise ? Peut-on indexer les salaires sur les prix ? Comment se portent les entreprises ? Enfin alors que les grandes institutions comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Réserve fédérale sont formelles : le monde est au bord d’une récession. A-t-elle déjà commencé en Europe ? Et quelles sont les prévisions pour 2023 ?
Invités :
- Bruno Jeudy, éditorialiste politique
- Thomas Porcher, économiste, auteur de Mon dictionnaire d’économie
- Fanny Guinochet, éditorialiste - "France Info" et "La Tribune", spécialiste des questions économiques et sociales
- Soazig Quemener, rédactrice en chef du service politique de Marianne
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé